Entretien avec Lewis Hamilton

Quatrième place en Turquie, un résultat assez satisfaisant après un week-end plutôt peu satisfaisant ?

« Oui, c’est un résultat en phase avec la réalité. Si tout s’était bien passé, on aurait pu espérer monter sur le podium mais les choses n’ont pas vraiment bien tourné en course. J’ai fait un départ très mauvais et ensuite j’ai perdu du terrain sur les leaders. Quatrième, ça reste satisfaisant, cela aurait pu être pire. »

« Je pense que dimanche a montré à quel point c’est proche entre les équipes de pointe : on a vu que Ferrari et Mercedes GP peuvent être très fortes lorsqu’ils ont un bon week-end. Mais on sait aussi qu’on n’a pas vraiment tiré le maximum de notre package qu’on espérait faire rouler en Turquie. Comme toujours, on se bat pour amener beaucoup de nouvelles pièces sur un circuit mais il n’est pas toujours possible de les tester, que ce soit du point de vue de la performance ou de la fiabilité. »

« Avant même les premiers essais, nous savions que nous devions revoir nos ambitions à la baisse du point de vue des développements pour cette course en particulier. Bien sûr, c’est décevant mais il faut regarder l’ensemble des choses : ce championnat sera gagné sur la constance, il est donc meilleur de décrocher un résultat décent que de risquer de ne pas finir à cause de la fiabilité d’une nouvelle pièce, même si elle apporte beaucoup de performance. »

Vous avez eu une belle bagarre avec Jenson – les souvenirs de l’année dernière vous sont-ils revenus à l’esprit ?

« Seulement parce que ce fut une bagarre correcte. Nous nous respectons l’un l’autre, en tant que pilotes et en tant qu’hommes ; et je sais que, quand je me bats avec Jenson, c’est toujours propre et correct. »

« Ce fut bien d’avoir une petite bagarre avec lui – l’année dernière c’était pour la première place, cette année ce n’était que pour les places d’honneur alors ce n’était pas aussi amusant. J’aime la compétition avec le KERS et le DRS, c’est plus amusant pour les pilotes et les fans. Je trouve que tout ce qui rend les courses plus excitantes devrait être salué. »

« Bien sûr, vous ne gagnez pas toujours et vous pouvez parfois même être victime du système parce qu’il vous rend vulnérable si vous êtes la voiture devant. Mais, dans l’ensemble, j’aime la nouvelle réglementation. »

Quatre équipes semblent désormais en mesure de gagner des courses – votre boulot en est-il plus difficile ?

« Au début de la saison, nous nous attendions à ce que les équipes Ferrari et Mercedes GP soient compétitives et, même quand elles n’ont pas pu confirmer sur les trois premières courses, nous savions que ce n’était qu’une question de temps avant qu’elles ne reviennent dans le coup. Leur rythme en Turquie ne nous a pas surpris – nous avons plutôt été surpris qu’elles ne montrent pas un tel rythme au début de la saison. »

« Avoir plus d’équipes dans la course est à double tranchant – il est plus difficile de marquer des gros points quand vous êtes nombreux à vous battre mais, de l’autre côté, il pourrait être plus difficile pour l’un ou l’autre d’entre nous de creuser l’écart au championnat. »

« Ca n’a pas marché pour nous en Turquie mais je pense déjà à Barcelone. C’est un circuit sur lequel je n’ai jamais gagné alors ce serait une bonne chose pour l’équipe si nous pouvions y décrocher un bon résultat la semaine prochaine. »