Brown pense que le manque de stabilité est le problème de McLaren

Alors qu’elle traverse la pire crise de son existence, l’équipe McLaren va faire face à une grande réorganisation. Eric Boullier a annoncé sa démission et Zak Brown, le PDG du groupe, veut redonner une stabilité à l’équipe, puisqu’il estime que c’est l’absence de celle-ci qui a mis McLaren dans cette situation, que ce soit à sa tête exécutive ou financière.

"De toute évidence, nos résultats de cette année ont démontré que nous avons un gros problème de performance" lance-t-il.

"Nous n’avons pas le meilleur châssis, nous devons admettre que nous avons fait des erreurs dans notre communication. C’est toujours dangereux de prédire des choses ou d’en affirmer d’autres. Avec le point de vue actuel, nous aurions dû faire les choses autrement."

"Mais c’est l’aboutissement d’un réel manque de stabilité depuis de nombreuses années au sein de notre équipe. Si vous regardez nos sept ou huit dernières années, nous avons eu des PDG différents, des actionnaires différents, des PDG externes des PDG internes, de nouveau des PDG externes. Aucun n’a réussi à se stabiliser pour pouvoir reconstruire cette grande équipe, ce qui est maintenant ce que nous allons faire".

Lorsqu’on lui demande si Boullier sera remplacé poste pour poste, il se veut pragmatique : "À ce stade, nous n’avons pas encore pris de décision. C’est le début du processus, tout est en cours de réflexion et je vais m’abstenir de donner une description détaillée de la façon dont nous allons reconstruire notre équipe pour revenir au sommet."

Parmi les promus du jour, il y a Andrea Stella, qui sera l’un des principaux liens entre Brown et l’équipe de course, plutôt en charge de la technique, tandis que Gil De Ferran, recruté récemment, prendra un rôle de directeur sportif. Brown assure toutefois que cette nomination n’était pas prévue lorsque De Ferran a rejoint McLaren il y a quelques mois.

"Andrea sera le leader de l’équipe de course en optimisant les performances lors des week-ends. Il consultera et collaborera, que ce soit avec les ingénieurs, avec Gil De Ferran, ou avec le chef d’équipe Paul James : celui avec qui il estime avoir besoin de travailler pour obtenir l’information dont il a besoin pour faire ce dernier appel. Andrea est là pour maximiser le week-end. Gil est là dans un contexte sportif pour maximiser la performance de l’équipe et des pilotes."

"Nous avons fait venir Gil il y a quelques mois car nous avons identifié que nous pourrions avoir besoin de quelqu’un avec l’expérience sportive de Gil pour tirer le meilleur parti de nos pilotes et de nos ingénieurs. À l’époque, nous n’avions pas l’intention de l’avoir dans ce rôle. Ce que nous avons identifié est un domaine dans lequel nous pensions qu’il pourrait contribuer et comme nous avons travaillé avec lui et que les choses ont évolué, nous avons naturellement pensé qu’il ferait un excellent directeur sportif. Mais cela n’était pas défini quand il a commencé."

Brown est désolé que Boullier n’ait pas trouvé sa place chez McLaren, du moins pas suffisamment pour réussir à relancer définitivement l’équipe : "Ce fut une période très difficile pour tout le monde chez McLaren, il y a eu beaucoup de pression et finalement, il a senti que sa démission permettrait que McLaren puisse aller de l’avant. J’apprécie beaucoup tout ce qu’il a apporté à l’équipe."

"Nous avons beaucoup de gens formidables ici qui ont été amenés par Eric et nous lui souhaitons certainement le meilleur pour la suite. Nous avons beaucoup de chance d’avoir une brillante équipe composée de plus de 700 hommes et femmes très dévoués qui travaillent pour remettre McLaren sur de bons rails, car je pense que c’est cette structure qui a cette équipe."