Barrichello est toujours nostalgique de la F1

19 années !

Par Alexandre C.

6 juillet 2017 - 10:35
Barrichello est toujours nostalgique (…)

Personne n’a disputé autant de courses en F1 que Rubens Barrichello (322, pour 11 victoires et 68 podiums). Pourtant, le Brésilien, évincé de Williams à la fin de la saison 2011, aurait bien voulu reprendre du service en 2012. Sur le coup, il a eu du mal à digérer la décision prise par l’écurie de Grove, si bien qu’il a tenté à plusieurs reprises par la suite de faire son come-back – une volonté inachevée.

L’ancien pilote Stewart et Ferrari a rebondi en IndyCar, chez KV Racing Technology. Son expérience fut très mitigée et il reconnait aujourd’hui s’être un peu précipité pour choisir son point de chute.

Rubens Barrichello a aussi passé du temps en StockCar, une série brésilienne très populaire. Il a également disputé les dernières 24 Heures du Mans en LMP2. C’était la première fois qu’il courait dans la Sarthe.

L’ancien coéquipier de Michael Schumacher reconnaît aujourd’hui que l’après-F1 fut pour lui aussi inattendu qu’ardu.

« C’était difficile de s’adapter à cette décision parce que je ne m’y attendais pas. C’est ce qui se passe en F1 de nos jours… Il y a simplement des pilotes qui sont là et qui utilisent leur argent pour y rentrer [Bruno Senna est arrivé chez Williams en 2012]. C’est un peu moins romantique selon moi. »

« C’était difficile les deux premiers jours. J’ai fini par signer en IndyCar, et c’était une bonne décision. Mais j’aurais dû attendre 10 jours en fait pour parler à toutes les équipes, parce que j’ai simplement accepté la première offre venue, et j’ai dit ‘OK, je vais courir pour vous’. C’est presque comme si votre petite amie vous disait non, et que vous alliez ensuite voir directement la prochaine – et celle-ci vous dirait oui. »

« C’est la seule chose que je regrette, parce que ma voiture a mis beaucoup de temps avant de devenir compétitive en IndyCar. Cela a pris du temps pour que tout se mette en place. Ils n’avaient pas prévu d’avoir une troisième voiture, et il me fallait prendre ici ou là un mécanicien ou un ingénieur. Mais au bout du compte, je me débrouillais bien sur les ovales et les circuits routiers. »

Rubens Barrichello n’est jamais devenu champion du monde. Chez Ferrari et surtout chez Brawn, en 2009, il a pu pourtant compter sur les meilleures voitures du plateau. Ne regrette-t-il rien ?

« Rien ne m’attriste. Je pense que la vie est là pour vous apprendre des choses. Pour moi, mon meilleur moment en F1… c’est quand j’ai resigné chez Honda en 2008. Si vous vous rappelez, j’étais resté sans volant pendant plusieurs mois et ensuite j’ai reçu cet appel [de Ross Brawn]. La vie est une renaissance de tous les jours. Vous devez simplement être ouverts et certain que tout tourne en votre faveur. J’ai passé 19 ans en F1. Et maintenant, vous voyez des gens arriver ici avec leur argent et repartir, et ainsi de suite, mais ils n’y passent qu’un an ou deux ans. Avoir pu rester autant de temps en F1, c’est toujours impressionnant pour moi. Je me suis éclaté en F1. »

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