Arrivabene n’est qu’à moitié satisfait

Un podium oui mais aussi un abandon

Par Paul Gombeaud

16 mars 2015 - 13:08

Débuts réussis à Melbourne pour Maurizio Arrivabene, le nouveau directeur de la Scuderia Ferrari, mais pas totalement selon l’intéressé.

Grâce à Sebastian Vettel, Arrivabene termine son premier Grand Prix chez Ferrari avec une belle troisième place et avec la deuxième meilleure voiture du week-end.

Mais en revanche, une erreur humaine a entraîné l’abandon de Kimi Raïkkönen, l’Italien n’est donc pas totalement satisfait.

"Seb était bien sûr très heureux car son rêve est devenu réalité, obtenir un podium avec Ferrari est quelque chose de très spécial pour un pilote de F1," déclare Arrivabene. "Concernant Kimi, je suis allé lui parler directement. Vous savez avec un pilote, il faut comprendre et accompagner. Autrement, si vous célébrez avec l’un mais que vous ignorez l’autre, cela pose problème."

"Les deux travaillent très bien ensemble et mon travail est de maintenir cette bonne ambiance et garder Kimi en confiance. Je lui ai très souvent répété : ’écoute Kimi, tu es comme un marteau, tu attaques fort et tes temps sont très bons’. J’en suis convaincu, nous avons deux pilotes idéaux pour le championnat constructeurs, pas seulement un et Kimi est capable de faire du très bon travail."

Durant la course, nous avons également aperçu l’Italien aller parler aux mécaniciens et notamment au chef, suite à l’incident qui a entraîné l’abandon du pilote finlandais.

"Je suis allé dans le garage pour les calmer car je ne voulais pas qu’ils paniquent," ajoute Arrivabene. "Ensuite je leur ai demandé ce qu’il s’était passé. Il m’a expliqué et je lui ai dit : ’écoute, calme-toi, sois concentré et ne t’inquiète pas. Ce genre de choses arrive’."

"Comme je l’ai dit auparavant, notre objectif initial était de rivaliser avec Williams et Red Bull mais maintenant, nous avons besoin d’avoir davantage confiance en nous et de réduire l’écart sur Mercedes."

"Il faut simplement continuer avec la bonne méthodologie, travailler et respecter le programme sans paniquer et garder l’esprit d’équipe. Par exemple aujourd’hui, nous avons travaillé sans ingénieur en charge de la stratégie. Hier (samedi), nous avons eu un problème en qualifications, car c’était comme naviguer très vite dans le brouillard !"

"Tous les ingénieurs regardaient les données, mais ne pas avoir l’expert dans ce domaine était difficile et nous avons merdé, tout simplement ! Cela peut arriver. Aujourd’hui, nous étions davantage convaincus de notre force."

Suite au podium, "je suis heureux pour l’équipe. En tant que tifoso j’étais heureux également, mais en tant que directeur d’écurie je ne suis le suis qu’à moitié car l’une des deux voitures s’est arrêtée en piste alors que l’autre était sur le podium. Nous n’avons donc fait que la moitié du travail."