Alonso est le favori de Jean-Louis Schlesser

Le Français Jean-Louis Schlesser, ex-pilote de F1 - il était au départ du Grand Prix d’Italie en 1988 au volant d’une Williams - suit le championnat de F1 avec un oeil attentif et pourtant ce n’est pas la seule passion de ce pilote qui a aussi beaucoup roulé en Sport-Prototype (champion du monde en 1989 et 1990 avec Mercedes) et au Dakar, une épreuve qu’il a aussi remportée deux fois.

“Il est très difficile de prédire qui va remporter le titre cette année, mais si on se base sur la régularité, on peut se dire que Fernando Alonso sera très difficile à battre,” affirme Jean-Louis Schlesser. “La capacité de réaction de Ferrari semble encore meilleure cette année que par le passé, mais nous verrons bien comment cela se passera, car nous ne sommes qu’à la moitié de la saison.”

“Il est donc très très très difficile de prédire qui gagnera. On pourrait en effet imaginer qu’une équipe qui se trouve aujourd’hui à la 3e ou 4e place fasse quelques bonnes courses et relance le suspens. Il y a eu de nombreux vainqueurs différents cette année et pour les prochaines courses, cela dépendra de la météo et de la gestion des pneumatiques, car certaines voitures utilisent mieux leurs pneus que d’autres. Nous verrons bien,” ajoute l’ex-pilote d’essai de l’écurie Williams.

Jean-Louis Schlesser n’a jamais utilisé de DRS durant sa carrière, mais il trouve ce système plutôt intéressant. “Les courses sont plus intéressantes aujourd’hui, car les pilotes peuvent se dépasser grâce à cette ailette mobile. Ce serait encore beaucoup plus intéressant s’ils avaient un gros moteur et aucune assistance, mais les voitures seraient plus difficiles à piloter. Toutefois, les choses sont comme elles sont aujourd’hui, car il faut suivre les progrès de la technologie.”

Pilote d’essai chez Williams, Jean-Louis Schlesser avait eu l’opportunité de remplacer Nigel Mansell au départ du Grand Prix d’Italie à Monza en 1988, mais à cette occasion, il avait accroché la McLaren d’Ayrton Senna qui lui prenait un tour. Cet accident empêcha McLaren de remporter la victoire en Italie et ce fut d’ailleurs sa seule défaite cette saison-là...

“Ce qui est arrivé à Monza est resté dans les mémoires à cause du problème que j’avais eu avec Ayrton Senna. J’aurais pu freiner plus tôt pour éviter cet accident, mais si Ayrton s’était montré un peu plus patient, nous n’aurions pas eu cet accident non plus. C’est la vie. J’ai roulé durant de nombreuses années pour Williams en essais privés et c’était génial. Pendant cette période je roulais aussi en Sport-Prototypes avec Mercedes. Durant cette période j’avais eu la chance d’être payé pour assouvir ma passion alors que de nombreux pilotes payaient déjà pour rouler en F1. Ce n’était pas mon cas,” ajoute-t-il.