1990, l’année où Ecclestone ‘dévalisa la Formule 1’ selon Ken Tyrrell

Pour quelques milliards de dollars…

Par Alexandre C.

28 janvier 2017 - 18:26
1990, l'année où Ecclestone (...)

En 1990, Bernie Ecclestone est à la tête de la FOCA et a obtenu déjà bien des concessions de la part de la FISA. Le duel entre lui et Jean-Marie Balestre, le président de la Fédération internationale, connaît un nouveau tournant en 1990, à l’avantage du Britannique.

Il faut dire qu’en cette année-là, le règne de Jean-Marie Balestre touche bientôt à sa fin. Bernie Ecclestone va profiter de cette ambiance crépusculaire pour resserrer son emprise sur la discipline, et accroître encore ses revenus tirés de la F1.

C’est en 1990 que les Accords Concorde sont signés - ils seront en vigueur de 1992 à 1996. Bernie Ecclestone mena les négociations de main de maître. Tout d’abord, il persuada les écuries de déléguer la gestion de leurs intérêts commerciaux à une nouvelle entreprise, la FOPA (Formula One Promotions Administration). Très ironiquement, ces droits furent alors enlevés à la FOCA, dont Bernie Ecclestone avait été le fer de lance durant deux décennies.

Cet accord rencontra cependant une vive opposition de certains directeurs d’écuries, et non des moindres : Frank Williams, Ken Tyrrell et Ron Dennis. Ken Tyrrell accusa ainsi directement Ecclestone de « dévaliser la Formule 1 ». Les directeurs d’écurie redoutaient d’être définitivement tenus à l’écart des négociations entre Ecclestone et les représentants des chaînes de télévision… ce qui fut bien la conséquence d’un tel accord.

Persuader les directeurs d’écurie ne fut pas la seule réussite de Bernie. Le Britannique asséna un dernier coup de gourdin à la FISA de Jean-Marie Balestre. Selon un accord précédemment conclu, la FISA devait récupérer 23 % des revenus issus des droits télé. Mais Bernie Ecclestone ramena cette part variable à une part fixe : pas plus de 9 millions de dollars par an.

Or, les droits télés ne tardèrent pas à exploser. Bernie réussit par exemple à multiplier par neuf ce montant pour la télévision anglaise. De ce fait, il récupéra une large part de ces revenus sans cesse croissant, tandis que ceux de la FISA restaient fixes, peu importe le montant total. Une affaire juteuse de plus !

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