Fini de jouer : en 2022, Williams F1 aura plus de pression et plus à perdre
Robson évoque une donne différente l’an prochain
Les performances de Williams ne sont pas un feu de paille : si l’équipe est entrée dans les points à chaque Grand Prix depuis la Hongrie (sauf à Zandvoort), ce n’est pas seulement dû aux circonstances exceptionnelles de la météo, comme sur le Hungaroring, à Spa ou à Sotchi ; c’est aussi en raison de la hausse générale des performances côté Williams.
Dave Robson, directeur de la performance, est donc un des premiers à créditer sur cette belle série qui permet à Williams d’occuper la 8e place au classement des constructeurs, devant Alfa Romeo. Et il confirme aussi que Williams a le vent en poupe.
« Prendre de bonnes décisions vous encourage à continuer à prendre ces bonnes décisions, cela aide certainement. »
« La voiture n’est pas trop mal. Avec peu de carburant sur le sec, elle n’a pas le rythme que nous aimerions mais c’est bien, c’est quelque chose avec lequel nous pouvons travailler, ce qui n’a pas toujours été le cas ces dernières années. »
« Les derniers événements ont été un peu différents à chaque fois. Mais il y a définitivement cette dynamique qui les relie tous ensemble et ce n’est pas juste un coup de chance. Je pense que toutes les circonstances sont un peu différentes. »
La Q3 deviendrait presque une normalité pour George Russell (à 4 reprises cette année). Cependant Robson ne veut pas non plus s’enflammer : il rappelle que si Williams peut prendre des risques, c’est aussi parce que la voiture ne reste pas assez bonne à la régulière pour lutter dans le milieu de grille contre AlphaTauri ou Alpine par exemple.
« Une fois entré en Q3 dans ces circonstances, nous n’avons pas grand chose à perdre. Les équipes que j’attends dans les trois, quatre ou cinq premières places ont beaucoup à perdre parce que si nous nous sommes trompés et que le slick n’était pas la bonne décision – je prends l’exemple des qualifications à Sotchi - nous n’avons pas le temps de remettre les intermédiaires de faire un tour significatif. Donc nous aurions été dixième. C’est beaucoup plus difficile pour les meilleures équipes de prendre ce risque. »
« Donc, un peu comme à Spa, nous étions heureux d’essayer. Nous sommes déjà très heureux d’avoir obtenu la 10ème place au pire. Donc ça nous donne la liberté de prendre ces décisions. »
« L’autre donnée qui explique cela [les résultats], c’est juste que nous avons un bon groupe de personnes qui font du bon travail et qui sont mis dans une position où nous pouvons faire du bon travail. »
L’an prochain, avec l’arrivée du nouveau règlement aérodynamique, et au vu des performances actuelles de Williams, il faudra donc attendre plus de pression à Grove puisqu’on attendra justement de l’équipe qu’elle entre régulièrement dans les points. Il y a donc le risque aussi d’une déception voire d’une régression pour Grove en 2022, ce dont Robson est bien conscient.
« On a fait beaucoup d’efforts ces deux dernières années pour hausser nos standards minimaux, mais je suis toujours conscient du fait que plus la voiture devient rapide - et j’espère que nous verrons un grand pas en avant l’année prochaine dans le rythme relatif de la voiture - plus la pression augmentera, et de beaucoup. »
« Nous sommes toujours dans une position où nous avons beaucoup à gagner et pas beaucoup à perdre, ce qui enlève un peu de pression. Ce sera un jeu différent pour beaucoup de gens, l’an prochain, dans cette équipe de course qui n’a pas une grande expérience de la manière avec laquelle il faut gérer une voiture rapide. Ce sera un autre type de pression. »
« Mais il vaut mieux ne pas faire trop d’erreurs et essayer de construire sur cette base plutôt que d’y aller sans avoir eu cet élan. Je pense donc que nous sommes en bonne position. »
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