Ferrari veut valider la correction de ses problèmes en Belgique
L’évolution de la Hongrie suffira-t-elle sur tous les tracés ?
Ferrari espère conclure la première partie de cette saison 2024 de F1 sur une bonne note à l’occasion du Grand Prix de Belgique ce week-end. L’équipe voudra aussi valider que son évolution de la Hongrie a corrigé les problèmes de rebondissements sur la monoplace.
"Le Grand Prix de Belgique clôturera un mois de juillet particulièrement chargé pour l’équipe sur le circuit et pour tout le monde à l’usine de Maranello" a déclaré Frédéric Vasseur, le directeur de la Scuderia.
"Le circuit de Spa-Francorchamps nous permettra de vérifier si nous avons fait du bon travail au cours des dernières semaines pour atténuer les effets secondaires dans les virages à grande vitesse du package d’évolutions que nous avons introduit récemment."
"L’effet de marsouinage était très faible au Hungaroring, grâce à l’évolution du plancher que nous avons introduite à Budapest, et nous allons maintenant voir si nous l’avons également corrigé sur les circuits à grande vitesse. Vous savez qu’il n’était pas prévu d’avoir quelque chose le week-end dernier, et après Silverstone, nous avons poussé comme des diables à l’usine."
"Les pièces étaient dans la soufflerie juste après la course au Royaume-Uni pour essayer de comprendre, de trouver des solutions. Nous avons trouvé des solutions. Nous avons pu produire quatre kits pour ce week-end. Et je veux garder la même dynamique. C’est positif pour l’équipe."
"Charles et Carlos se sont toujours bien comportés à Spa, Charles y a remporté sa toute première victoire en F1 en 2019, et c’est un circuit où la compétence du pilote peut vraiment faire la différence. Si nous leur fournissons une SF-24 qu’ils peuvent confortablement pousser à la limite, je crois que nous pouvons avoir un week-end compétitif et ramener beaucoup de points."
Quelles contraintes sur la boîte de vitesses ?
Francesco Carrozzo, ingénieur tests de Ferrari et spécialiste des boîtes de vitesses, explique les défis qu’offre le circuit de l’Ardenne belge : "Spa-Francorchamps est l’un des sites les plus emblématiques du calendrier et l’un de mes préférés. Sa section la plus célèbre est le légendaire virage Eau Rouge-Raidillon, que les pilotes abordent à plus de 300 km/h et qui, vu du cockpit, ressemble à un mur à escalader."
"C’est le circuit le plus long de la saison, avec environ 50 changements de vitesse par tour lors des qualifications. Il comporte plusieurs sections super rapides, ce qui explique que le rapport le plus utilisé soit le huitième."
"Il y a ensuite des virages lents comme La Source et l’Arrêt de bus, qui se prennent en deuxième vitesse et où le pilote doit empêcher les pneus de glisser en contrôlant soigneusement l’accélérateur. Enfin, il y a les virages rapides comme Blanchimont et Eau Rouge, qui se prennent là encore à plein régime."
Il détaille les contraintes subies par la boîte de vitesses durant un Grand Prix, une pièce dont il explique le travail dans la monoplace, et auxquelles les équipes doivent faire attention : "La boîte de vitesses est le lien entre le couple du moteur et le couple transmis au sol par les pneus."
"Elle est soumise à toutes les contraintes telles que l’accélération et les charges provenant de l’interaction entre les pneus arrière et la surface de la piste, comme les bosses, les bordures, le blocage des roues et le glissement de la voiture."
"Il doit donc s’agir d’un composant extrêmement polyvalent et fiable, étant donné qu’une unité doit être utilisée pour plusieurs Grands Prix. Une grande partie du stress provient également du passage des vitesses, qui se fait par milliers au cours d’une seule course et qui doit être extrêmement rapide et précis."
"En ce qui concerne les circuits les plus exigeants pour la boîte de vitesses, je dirais sans aucun doute Singapour, où le tracé inhabituel de la piste exige un style « stop and go » continu de la part du pilote qui doit changer de vitesse en permanence, pour un total de plus de 8 000 fois au cours du week-end."
L’Italien explique son parcours pour arriver à son poste actuel : "Je suis né et j’ai grandi en Sicile, dans un petit village de la côte est, dans la province de Messine. J’ai obtenu un diplôme d’ingénieur à Catane, puis à Turin, où j’ai commencé à travailler pour quelques entreprises automobiles."
"En 2019, j’ai eu l’occasion de rejoindre le groupe d’essai des boîtes de vitesses chez Ferrari et je n’ai pas hésité à quitter Turin pour Maranello. J’ai d’abord travaillé en tant qu’ingénieur en boîtes de vitesses sur le banc d’essai avant de travailler en piste avec les équipes des clients."
"L’année dernière, j’ai commencé à travailler avec l’équipe de piste de Ferrari. Je suis évidemment très fier et heureux de faire partie de l’équipe Ferrari, et ma famille et mes proches ressentent la même chose pour moi."
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