Ferrari : Vasseur ne se concentre pas sur le championnat
Les écarts sont trop serrés
Le crash de Carlos Sainz en fin de Grand Prix à Bakou, dans l’accident avec Sergio Pérez, va-t-il donner le titre équipes à… McLaren F1 ?
En effet l’équipe orange a été la grande gagnante de cette fin de course. Désormais, elle compte 20 points d’avance sur Red Bull au classement des constructeurs, et 51 sur Ferrari.
Que vise alors Frédéric Vasseur pour cette fin d’année ? La 2e place au classement des constructeurs ? Ou pourquoi pas aller chercher McLaren F1 ?
« Depuis le début, nous ne nous concentrons pas sur le championnat. Nous le prenons course après course, et je pense que c’est la bonne approche. Le championnat est vraiment difficile à lire, c’est tellement serré qu’un week-end, vous pouvez faire un doublé et le week-end d’après vous êtes 7e. »
« Regardez Mercedes et ce qu’ils ont fait avant et après la pause. Et je pense que c’est vrai pour tout le monde. Et cela n’a pas de sens d’imaginer ce que sera la situation dans deux ou trois mois. Nous avons encore quelque chose comme 400 points sur la table au classement des constructeurs. Et c’est beaucoup. Cela signifie qu’il faut se concentrer sur Bakou, sur Singapour, puis sur le prochain et essayer de faire du bon travail. Et nous verrons à la fin. »
Charles Leclerc est l’homme en forme du moment pour Ferrari : il a fait la pole à Bakou, a gagné à Monza, n’a pas loupé un podium sur les 4 derniers Grands Prix... Et depuis Monza aussi, la Scuderia a retrouvé une bonne compétitivité grâce aux évolutions.
Frédéric Vasseur confirme, le moral est au beau fixe à Maranello.
« Oui, nous sommes dans une bonne séquence. Mais encore une fois, c’était comme ça pour tout le monde depuis le début de la saison. Si vous vous souvenez des quatre premières courses où Red Bull était en tête, nous avons eu une bonne séquence. Ensuite, ce fut Mercedes, puis McLaren. Je ne me souviens pas que la situation ait été aussi serrée en F1, avec quatre équipes capables de gagner, huit pilotes capables de gagner. Et vous ne savez jamais quand vous allez quelque part si vous allez vous battre pour la 1ere place ou la 8e. »
« Cela signifie que nous sommes dans une bonne dynamique. Comme vous l’avez dit, nous avons fait la pole position la semaine dernière. Charles a marqué beaucoup de points au cours des quatre ou cinq derniers week-ends, Carlos est performant et il le sera encore ce week-end. Mais on ne sait jamais. Cela signifie que nous devons rester concentrés sur la prochaine séance pour essayer de tirer le meilleur de la voiture que nous avons et de faire un week-end sans erreurs parce que cela coûte beaucoup. »
À Singapour, Ferrari apporte des évolutions aussi, quoique moins importantes.
« Oui, mais nous avons fait une séance avec un nouvel aileron avant et une plateforme un peu différente, mais cela ne changera pas la donne. »
La 200e course de Carlos Sainz en F1
Parlons de l’autre pilote, Carlos Sainz. Est-il remis physiquement voire psychologiquement de son crash de Bakou ?
« D’un point de vue psychologique, tout d’abord, je pense qu’il était bon pour nous de revenir en piste et pour Carlos de revenir en piste la semaine suivante, de revenir en piste à Singapour où on a de bons souvenirs. Et c’était la meilleure façon d’assainir la situation après Bakou. Et je ne suis pas du tout inquiet quant à l’approche de Carlos pour ce week-end. »
Ce sera la 200e course de l’Espagnol en F1, sa 80e pour Ferrari et une de ses sept dernières pour l’équipe... Et l’une de ses plus belles courses fut justement l’an dernier à Singapour, quand il a résisté à la pression de Lando Norris et de George Russell pour gagner, se souvient Frédéric Vasseur.
« Sa meilleure course avec nous fut la victoire de l’année dernière à Singapour parce qu’il a fait la pole position, parce qu’il a très bien géré la pression de Lando et de la Mercedes et il a été très intelligent dans la gestion de la course, en restant capable de ralentir pour garder Lando derrière. Il a été très intelligent et c’est pour moi l’une des meilleures courses que j’ai vues. »
Vasseur enthousiasmé par Bearman
Frédéric Vasseur a aussi apprécié la performance du jeune pilote Ferrari, Oliver Bearman, dans la Haas F1, à la place de Kevin Magnussen suspendu. Le Britannique a terminé 10e à Bakou pour son deuxième Grand Prix.
Bearman apparaissait très préparé et Frédéric Vasseur peut bien se féliciter du travail de l’académie Ferrari.
« Oui, cela vient probablement aussi du fait que la F2 est une bonne préparation. Aujourd’hui, en F2, ils font 14 épreuves. À un moment donné, ils en faisaient neuf ou dix, avec une voiture qui n’est pas très éloignée de la F1. Et c’est la meilleure préparation. En outre, beaucoup d’entre eux font des tonnes de simulateurs et ainsi de suite, et ils sont au niveau. »
« Pour moi, le principal problème pour un nouveau pilote n’est pas la vitesse, parce que la vitesse, vous pouvez trouver quelques pilotes avec une bonne vitesse. Je ne parle pas de méga vitesse, mais d’une bonne vitesse et d’une vitesse décente. Il s’agit plutôt de gérer le week-end et de ne pas commettre d’erreurs. Et à la fin de la journée, si vous vous souvenez de Djeddah, par exemple, avec Ollie, j’ai été très impressionné par le travail accompli par lui, mais encore plus par le fait qu’il n’a pas fait d’erreurs au départ, dans les arrêts aux stands, dans toutes les procédures que vous devez mettre en place dans la voiture pour la faire rouler rapidement. J’étais détendu. Mais ne pas commettre la moindre erreur pendant le week-end, et quand le week-end dure deux jours, c’était un méga... »
« J’ai lu quelque part qu’il était le premier à marquer deux points dans deux équipes différentes lors des deux premières courses. Mais c’était une très bonne course pour lui. Ce n’est pas un circuit facile, et quand vous devez commencer à Djeddah et à Bakou, ce n’est pas Barcelone. Et honnêtement, il s’est bien débrouillé tout au long du week-end. Peut-être un peu trop optimiste en EL3… Mais c’est un bon début de collaboration avec nous. »
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