Ferrari : Vasseur admet que la stratégie payante était ’très osée’

La décision de Ferrari de ne pas s’arrêter pendant la période de la voiture de sécurité au début du Grand Prix du Canada avait le potentiel pour passer pour une autre erreur stratégique de l’équipe.

Mais cela a porté ses fruits, aidant Charles Leclerc et Carlos Sainz à grimper de six places chacun depuis leurs positions de départ et à terminer juste en dehors des places sur le podium.

Ne pas entrer dans les stands lorsque la voiture de sécurité a été déployée signifiait laisser passer l’opportunité de monter des pneus avec une perte de temps minimale.

Le directeur de l’équipe, Frédéric Vasseur, a admis que ce n’était pas une décision facile à prendre pour eux.

"Vous avez toujours une certaine hésitation. Mais ce qui était assez évident pour nous, c’est que les deux pilotes nous ont dit que le rythme était probablement bien meilleur pour eux que lorsqu’ils étaient coincés dans le trafic."

En effet, alors que Leclerc gagnait une place face à Alexander Albon dans le premier tour, Sainz conservait sa place, et aucun des deux n’a pu progresser au cours des 10 tours suivants. Alors, au lieu de se joindre dans la ruée vers les stands, Ferrari est restée en piste et ses pilotes ont pris des places au duo de McLaren, à ico Hulkenberg et à Esteban Ocon.

"Le potentiel était là de faire mieux ainsi," ajoute Vasseur. "Ils ont dit ’donnez-nous simplement de l’air pur’ et la meilleure façon de le faire était de ne pas faire d’arrêt."

Cependant, Vasseur a reconnu que la décision de ne pas s’arrêter aurait pu leur faire du mal.

"Bien sûr, c’était une sorte de pari, très osé, car si vous avez une autre voiture de sécurité 15 tours plus tard, c’est un peu plus difficile. Mais c’était aussi pour nous le meilleur moyen de récupérer des places."

Le Français repart de Montréal avec le sourire cette fois, chose rare cette année.

"C’était une bonne course pour nous, confirmant que nous travaillons dans la bonne direction. Après une mauvaise qualification, nous avons retrouvé le rythme de course que nous avions vu vendredi, de sorte que Charles et Carlos avaient la confiance nécessaire pour attaquer tout au long de la course."

"Nous progressons course après course. Nous continuerons à nous concentrer avec un travail solide sur le cap que nous nous sommes fixé, tout en allant dans les moindres détails pour nous assurer que nous pouvons avoir un week-end parfait du vendredi au dimanche," conclut Vasseur.

Cette dernière phrase est une référence au couac des pneus utilisés sur piste humide samedi en qualifications, le Français assurant que cela serait "discuté en interne à l’usine dès mardi".