Ferrari s’est dotée de 3 ’ingénieurs carburants’ sur chaque GP de F1
Shell, Petronas… des aspects méconnus de la performance des F1 ?
En 2026, on parlera, beaucoup plus qu’aujourd’hui, des fournisseurs de carburant. À chaque début de nouvelle réglementation moteur, les fournisseurs des équipes deviennent en effet un élément plus discriminant dans la performance.
Par exemple en 2026, c’est Aramco qui deviendra le fournisseur de carburant d’Aston Martin F1. Le même Aramco qui a contribué à développer le nouveau carburant standardisé pour 2026, le carburant 100 % d’origine renouvelable.
Dans le paddock, Petronas fournit Mercedes et Shell est le partenaire historique de Ferrari. Et on a appris récemment que c’est BP et Castrol qui fourniront Audi en 2026.
Même aujourd’hui, dans une ère où les poles peuvent se jouer à coups de centièmes, l’efficacité d’un carburant, sa complémentarité avec l’unité de puissance en général, n’en deviennent que plus décisifs.
C’est cette importance qu’a pu constater Carlos Sainz, depuis qu’il court chez Ferrari.
Il nous offre une plongée peut-être trop rare dans les coulisses des fournisseurs de carburant en F1…
« Aujourd’hui, en F1, on le voit davantage - chaque détail compte, chaque dixième compte – et aussi pour Shell. Shell fournit toujours une assistance maximale sur le circuit avec son laboratoire de circuit, sur chaque Grand Prix. »
« À chaque course, il y a deux ou trois ingénieurs Shell qui prélèvent un échantillon d’huile et de carburant après chaque roulage que nous effectuons sur le circuit. »
« Ainsi, en EL1, si nous faisons quatre relais, après chacun d’entre eux, ils prélèveront un échantillon pour l’analyser, le peaufiner et le transmettre aux ingénieurs. »
« Cette collaboration étroite, ce partenariat solide peut aider à gagner du temps au tour, et vous pouvez dire que cela a été utile au cours des quatre dernières années que j’ai passées ici chez Ferrari. »
Ce laboratoire de Shell est situé tout proche du garage Ferrari, en week-end de Grand Prix. Il est indispensable en particulier dans des circuits où l’unité de puissance devient critique : à Monza bien sûr, mais aussi en attitude ou lors des courses caniculaires.
Carlos Sainz poursuit...
« Le fait qu’ils travaillent autant sur le carburant et l’huile que nous avons en piste, la quantité de détails qu’ils prennent pour essayer de maximiser la performance sur chaque circuit, chaque condition différente, c’est incroyable. »
« En Formule 1, il y a tellement de conditions différentes - comme la chaleur de Miami et l’altitude de l’Autriche, du Mexique et de São Paulo -que cela demande beaucoup de compréhension et d’expérience. »
« C’est pourquoi les 70 ans d’expérience de Shell et Ferrari sont si importants. On peut dire qu’ils travaillent ensemble depuis longtemps. »
Carlos Sainz le reconnaît néanmoins : d’année en année, les pilotes ont de moins en moins de feedback à faire sur tel ou tel carburant en particulier. La donne changera sûrement en 2026 !
« En tant que pilote, vous donnez votre avis après chaque séance sur les sensations du moteur, la conduite, les problèmes éventuels... Évidemment, les ingénieurs prennent des notes. »
« De nos jours, tout semble fluide. Nous participons à tellement de courses qu’il est très rare que nous ayons des commentaires spécifiques à donner. »
« Le fait de pouvoir compter sur ces deux ou trois ingénieurs Shell sur chaque circuit, avec leur laboratoire, rend les choses plus simples. »
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