Ferrari et Mercedes demeurent prudentes sur la conclusion des Accords Concorde

Encore des points de désaccord, mais des progrès ?

Par Alexandre C.

13 avril 2019 - 18:17
Ferrari et Mercedes demeurent prudentes

Le 26 mars, Liberty Media a présenté son plan aux équipes pour la signature des prochains Accords Concorde ; conformément à un pacte tacite, les négociations se passent surtout en privé entre la FOM, la FIA et les écuries.

Budgets plafonnés, standardisation de certaines pièces, redistribution des revenus, règles techniques et sportives : les sujets explosifs ne manquent pourtant pas pour les grosses structures, qui ont le plus à perdre.

Toto Wolff, pour Mercedes, peut-il confirmer que Mercedes et Ferrari ont bien posé des lignes rouges à la FOM, lors des dernières réunions ?

« Mattia Binotto [le directeur d’écurie de Ferrari] porte du rouge, il a donc beaucoup de lignes rouges ! » commence par plaisanter le directeur de Mercedes, en visant son homologue de la Scuderia, assis à ses côtés en conférence de presse.

« Le travail est en cours. La réunion que nous avons eue avec Liberty Media était bonne. Les propositions de Liberty Media sur les budgets plafonnés, le règlement technique, le règlement sportif, sont claires pour les équipes, et c’était important pour nous. »

Toto Wolff a été plutôt consensuel, mais flou, au moment de juger ces propositions…

« Dans chaque domaine, nous semblons être alignés : la F1 a besoin de réglementations, elle doit rester au sommet de la technologie mais d’un autre côté, il faut reconnaître qu’il y a des domaines où nous pouvons économiser de l’argent, sur des choses qui ne sont pas visibles pour les fans, donc il faut vraiment se pencher dessus. »

« Les budgets plafonnés, pour les équipes les plus grandes, est une manière intelligente de contenir l’augmentation exponentielle des coûts. Nous nous battons avec de plus en plus de ressources chacun, et si nous pouvons stopper cette escalade, la réduire, ce sera bénéfique pour nous tous. Et finalement, cela réduira l’écart budgétaire entre les équipes plus petites et les plus grandes. Si nous réussissons cela en premier lieu, ce sera un bon pas en avant de fait. »

« Concernant la redistribution des primes et revenus, personne ne sera jamais tout à fait heureux. Vous essayez, bien sûr, d’optimiser et de maximiser votre situation, et tout le monde a de bons arguments pour expliquer pourquoi il faudrait que telle écurie devrait recevoir davantage. C’est une discussion qui vient seulement de commencer selon moi. Mais c’est une bonne première étape de franchie. »

Mattia Binotto souligne lui aussi l’ouverture de Liberty Media, sur la forme. Mais sur le fond, Ferrari est-elle prête à mettre son veto sur les budgets plafonnés ? Là encore, le ton se veut assez conciliant.

« Nous avons plus de clarté. C’est important de collaborer et d’être ouverts entre nous. Nous avons des objectifs communs, nous et la F1. Je suis assez sûr que nous trouverons le bon compromis dans nos discussions, comme nous l’avons fait pour l’unité de puissance. Nous avions adopté un changement pour 2014, et nous l’avions décidé sur les bases d’un bon compromis, tout le monde ou presque était heureux du résultat. »

« C’est la même chose pour les revenus ; nous avons aussi procédé de la même manière pour la gouvernance, les budgets plafonnés, tous les dossiers techniques. C’est une discussion en cours, mais cette collaboration est positive pour le moment. Donc même s’il y a quelques points sur lesquels nous sommes encore un peu éloignés, je suis assez sûr que nous trouverons les bons compromis à la fin. »

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