Ferrari demande à la FIA la révision de la pénalité de Sainz
Un dossier monté pour faire annuler les 5 secondes
Ferrari a officiellement demandé le droit de revoir la pénalité infligée à Carlos Sainz à la fin du Grand Prix d’Australie.
C’est ce qu’a confirmé aujourd’hui le directeur de l’équipe, Fred Vasseur.
Sainz s’est vu infliger une pénalité de cinq secondes pour avoir touché Fernando Alonso lors du redémarrage final à Melbourne, entraînant l’Aston Martin dans un tête-à-queue. Alors que la course a été immédiatement à nouveau arrêtée au drapeau rouge, le peloton a franchi le drapeau à damier sous voiture de sécurité, de sorte que Sainz n’a pu créer un écart et a été rétrogradé de la quatrième à la 12e place.
Vasseur dit qu’un droit de révision a maintenant été soumis car Ferrari estime que l’incident a été traité injustement, étant donné l’absence de sanctions pour Pierre Gasly ou Logan Sargeant pour d’autres collisions. Ferrari avait 14 jours pour formuler cette demande.
"Carlos a été dévasté dimanche et je peux parfaitement comprendre parfois après la course avec la pression, l’émotion et donc, il y a des extrêmes en termes de réaction. Nous avons fait une demande pour l’examen de l’affaire, nous l’enverrons à la FIA."
"Pendant que nous discutons avec elle, je ne veux divulguer aucun détail. Le seul truc c’est qu’avec Gasly, Ocon, et on a aussi vu Sargeant, Nyck De Vries, la réaction des commissaires n’a pas été la même."
"Le processus est qu’ils examineront d’abord notre demande pour voir s’ils peuvent rouvrir le dossier, puis nous aurons une deuxième audience un peu plus tard, avec les mêmes délégués, lors de la prochaine réunion sur la décision elle-même. On peut s’attendre au moins à avoir une discussion ouverte avec eux pour le bien du sport pour éviter d’avoir ce genre de décision où vous avez trois cas sur le même virage mais pas la même décision."
"La plus grande frustration de Carlos - vous l’avez entendu à la radio - était de ne pas avoir droit à une audience avec les commissaires. Dans son cas, cela aurait eu du sens puisque la course était terminée, cela n’affectait pas le podium, qu’il ait le droit d’être entendu comme Gasly et Ocon l’ont été."
Alors que Vasseur admet que les commissaires ont un travail difficile pour délibérer sur plusieurs incidents pendant qu’une course est en cours, il pense qu’il y avait des circonstances particulières qui nécessitaient une plus grande attention en Australie.
"Je ne veux pas blâmer quelqu’un parce que quand je pense aux incidents de course… Je fais ce travail depuis 33 ans maintenant et chaque fois que nous avons eu un accident sur la piste, vous avez toujours deux versions, avec des retours différents en fonction des pilotes. Ça veut dire que ce n’est pas un travail facile et c’est vrai aussi que c’est difficile de prendre une décision quand c’est pendant une course. Et on leur demande toujours de prendre une décision pendant la course si possible."
"Ce Grand Prix était probablement un peu particulier avec les trois drapeaux rouges, avec les deux départs, avec le dernier départ avec un tour derrière la voiture de sécurité et ainsi de suite. C’est de là que venait la frustration, car nous avions le sentiment que la situation Ocon/Gasly était traitée un peu différemment."
"Ce sera aux commissaires de décider quelle est la bonne sanction, mais pour moi en tout cas, pour Carlos, pour l’équipe, rouvrir la discussion est un premier pas. Maintenant, le résultat de cela dépendra de la FIA. Nous avons des arguments solides - mais je garderai cela pour la FIA dans un premier temps - et nous attendons la révision de la décision car il s’agit d’une demande de révision."
Reste à savoir quand Ferrari aura une réponse et, si elle est positive, quand l’audience pourra avoir lieu.
"Ils ont maintenant la balle dans leur camp. Et c’est à la FIA de décider si elle doit accepter de recevoir ou non la demande d’abord."
"C’est à eux de décider quand ils veulent le faire. Ça pourrait être à Bakou, ou ça pourrait être avant. On préfère le faire avant, et se concentrer sur autre chose à Bakou."
"Ils doivent le faire dans un court laps de temps. C’est vrai que pour une fois qu’on a quatre semaines entre les deux courses, c’est un peu plus souple."
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