Ferrari cherchera ’de l’appui et de la motricité’ à Singapour

Ferrari ne s’attend pas à briller autant sur le circuit sinueux de Singapour que sur le rapide tracé de Monza. Néanmoins, le directeur Frédéric Vasseur sait que le défi sera tout autre, même si Charles Leclerc et Carlos Sainz ont travaillé pour Singapour dans le simulateur.

"Nous reprenons la compétition sur un circuit qui ne pourrait être plus différent de celui de Monza" a déclaré Vasseur. "Le circuit de Marina Bay exige un niveau élevé d’appui, une voiture particulièrement efficace en termes de motricité et bien équilibrée, afin de donner aux pilotes la confiance nécessaire pour courir entre les murs à Singapour."

"Comme sur tous les circuits urbains, le pilote peut vraiment faire la différence ici. Nous avons fait beaucoup de travail de préparation dans le simulateur et maintenant la clé sera pour Carlos et Charles de faire autant de tours que possible en essais libres, afin d’extraire tout le potentiel de la SF-23."

Le Français croit en son équipe pour être performante à Singapour : "À Monza, nous avons eu une course vraiment passionnante et positive et nous voulons continuer sur cette lancée ce week-end à Singapour, avec l’objectif de marquer à nouveau beaucoup de points."

Comment une équipe de F1 gère le climat de Singapour ?

Le circuit de Singapour est un défi pour les pilotes, mais aussi pour les membres des équipes. Le climat chaud et humide accompagnant les horaires de nuit, qui sont toutefois à l’heure européenne, font que les corps peinent parfois à s’adapter. L’équipe a donc mis en place des conseils et un programme de santé.

"Le climat de Singapour en septembre est assez extrême, étant donné qu’il s’agit de la saison de la mousson du sud-ouest, avec un taux d’humidité très élevé et des pluies fréquentes" a déclaré Fred Fernando, directeur de la santé de la Scuderia.

"Les températures journalières peuvent varier de 27°C à 31°C, avec des taux d’humidité supérieurs à 80%. En tant qu’entreprise, Ferrari accorde toujours la priorité à la santé de son personnel, par le biais de son programme Formula Benessere (formule bien-être, ndr)."

"Celle-ci comprend des contrôles de santé annuels, la promotion d’un mode de vie sain et l’encouragement de l’activité physique, c’est pourquoi nous pensons que tous les membres de l’équipe seront en mesure de faire face à ces conditions sans aucune difficulté."

Pas de décalage horaire, mais un rythme particulier

Le personnel des équipes n’a pas à gérer le jetlag, mais doit par contre s’habituer à se décaler dans la journée : "Singapour est un cas particulier, avec un horaire de nuit qui correspond à peu près à l’heure européenne, alors qu’au Japon, l’horaire est plus conventionnel, ce qui fait que le décalage horaire se fait encore plus sentir."

"Pour faire face à la chaleur et à l’humidité, il est toujours préférable de maintenir un bon apport hydro-salin et de prendre des repas légers. Sur ce dernier point, l’équipe de restauration sur le circuit a travaillé avec nous pour élaborer un menu spécial."

Des problèmes de santé inhérents au GP de Singapour

Fred Fernando décrit les maux qui ont plus de risque de toucher les membres de Ferrari à Singapour, entre le climat et les horaires, mais aussi à cause du voyage et de la gastronomie locale.

"Les plaintes les plus courantes sont les douleurs musculo-squelettiques habituelles, par exemple les courbatures, les lombalgies, les douleurs cervicales, qui, lors de cette course, peuvent être aggravées par la puissante climatisation utilisée, après que les gens ont beaucoup transpiré."

"Le cycle du sommeil peut également être perturbé par le long voyage, l’environnement et les aliments achetés en dehors du circuit qui n’ont peut-être pas été préparés de manière très hygiénique. C’est pourquoi un médecin et un kinésithérapeute assistent à chaque Grand Prix avec la Scuderia."