Ferrari a pris des risques avec un moteur encore proche du prototype

"Précipiter" le nouveau système hybride a ses avantages aussi

Par Franck Drui

14 octobre 2021 - 11:48
Ferrari a pris des risques avec un (…)

Ferrari a tout fait pour propulser son nouveau système hybride en piste en cette fin d’année, à la fois sur la monoplace de Charles Leclerc (en Russie) et sur celle de Carlos Sainz (en Turquie).

Cela a contraint les deux pilotes à partir du fond de la grille mais c’est la preuve, s’il en fallait encore une, que la Scuderia travaille avec 2022 dans la tête.

Ces nouveaux éléments serviront en effet de base pour l’homologation du moteur 2022. Mattia Binotto admet qu’ils ont été intégrés alors que "le stade du prototypage était à peine terminé".

"Lorsque nous l’avons introduit à Sotchi, le premier objectif était d’essayer d’augmenter notre expérience dans la perspective de 2022," ajoute l’Italien.

"C’est pourquoi nous l’avons introduit dès que possible, nous l’avons précipité même en prenant également des risques, mais tout est une question d’évaluation des risques. Évidemment, pour nous, il est clair d’avoir le kilométrage sur la piste plutôt qu’au banc, se faire notre propre expérience avant 2022, quand les moteurs seront ensuite gelés, c’était la raison n°1."

Le directeur de la Scuderia refuse toujours de confirmer les gains de 15 à 20 chevaux estimés par les données GPS des concurrents.

"Cela nous donne un petit avantage," répond-il.

"Mais je ne veux pas le quantifier sur un tour car cela dépend de la piste. Et ce n’est pas seulement de la puissance pure, c’est de la récupération d’énergie, donc c’est un peu complexe. Mais cela nous donne certainement un avantage."

"Si je regarde aussi bien les qualifications avec Charles, il a réalisé le quatrième meilleur tour, et derrière lui, c’était très serré. Je suis presque sûr que quelques positions auraient été perdues sans cette nouvelle spécification."

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