Facilité à se suivre, visibilité, poids… les pilotes jugent les F1 2022
Il faudra radicalement changer de style de pilotage pour Leclerc
Comment sont ces nouvelles F1 du point de vue du pilotage ? Qu’attendre du spectacle en piste ?
Les pilotes ont commencé à se faire des avis au bout de deux jours d’essais hivernaux.
Commençons par les bonnes nouvelles...
Alors que Max Verstappen estime qu’il est peut-être plus facile aux F1 de suivre de près d’autres voitures (l’objectif principal du nouveau règlement), Carlos Sainz, son ancien coéquipier chez Toro Rosso, confirme : il y a du mieux !
« Je peux vous dire que j’ai déjà ressenti des différences, assez évidentes déjà, et je suis relativement positif à ce sujet. »
« Je suis optimiste sur le fait que ça va dans la bonne direction. »
Une tonalité tout aussi positive ressort du côté de Williams et d’Alexander Albon, qui a pu suivre pendant quelques tours l’AlphaTauri de Pierre Gasly...
« J’ai fait quelques tours derrière Gasly et le sentiment initial est bon. »
« Évidemment, je n’ai pas couru en F1 depuis un moment, donc c’est un peu plus difficile de ce côté-là. Mais j’ai été surpris de voir à quel point je pouvais rester proche dans le deuxième et le troisième virage. Je sous-conduisais presque parce que je m’attendais à pire, si c’est possible. Mais le sentiment initial est positif. »
Vers un changement de style de pilotage radical des pilotes
Effet de sol, poids augmenté, pneus 18 pouces... tous ces changements majeurs forcent à des changements de style de pilotage. Le meilleur pilote sera certainement celui qui se sera au mieux adapté à la nouvelle donne. Max Verstappen aurait d’ailleurs déjà commencé à adapter un style plus fluide...
Charles Leclerc (qui regrette aussi le poids de ces F1) est prêt à ce changement de style complet.
« En dehors du poids en plus, j’apprécie vraiment les essais de cet hiver. »
« C’est nouveau, la voiture est entièrement nouvelle, donc vous devez vraiment changer votre style de conduite et c’est très intéressant pour nous, les pilotes, d’essayer différentes choses. »
« Ces trois dernières années, c’était plus ou moins le même style. OK, vous vous adaptez un peu d’une voiture à l’autre, mais ce n’est pas une grande différence. Mais cette année, ça l’est, donc ça rend les choses très très intéressantes pour les pilotes. Les freinages sont très différents. La distance de freinage en elle-même n’est pas si différente, mais la façon dont vous freinez est différente et oui, j’essaie toujours de trouver l’endroit parfait pour freiner. »
Du côté de McLaren et de Lando Norris, l’adaptation semble être relativement fluide pour le moment même si...
« C’est du 50-50, beaucoup de choses peuvent être faites normalement, et en tant que pilote vous vous adaptez naturellement à beaucoup de choses. »
« Pour certaines, un peu pour d’autres, je dois me forcer à essayer de conduire légèrement différemment, mais ce n’est pas si terrible, ce n’est pas comme si c’était vraiment difficile ou autre. »
« Quand vous conduisez la même voiture pendant trois ou quatre ans, bien sûr vous vous habituez un peu à cette voiture et à la façon de freiner, de tourner le volant et tout le reste. Dès qu’il y a des différences, vous devez simplement vous réadapter et programmer votre cerveau et votre corps pour qu’ils s’habituent à ces changements, c’est tout ce que je fais. »
Le poids et la visibilité toujours en question...
Cependant ces F1 ont déjà été critiquées pour leur poids plus imposant...
Fernando Alonso voudrait aussi des F1 plus légères, mais il reconnaît qu’elles resteront tout aussi rapides voire plus que leurs devancières.
« Nous sommes probablement quelques secondes plus lents que l’année dernière mais il semble que nous allons gagner du chrono sur certains circuits au moins. »
« Donc ce n’est jamais une chose amusante du point de vue du pilote. Vous voulez être toujours plus rapide et avoir des voitures plus légères. »
Il faut aussi s’adapter à la visibilité moindre notamment à cause de la taille des 18 pouces. Qui permettront d’ailleurs moins aux pilotes de foncer sur les vibreurs, poursuit Lando Norris.
« Je veux dire que l’une des principales choses est évidemment que les pneus sont différents de ceux que nous avions l’année dernière. Ils sont un peu moins bons avec les bosses, les vibreurs et autres. »
« Mais je pense que c’était attendu, parce que nous avons utilisé ces pneus à la fin de la saison dernière à Abu Dhabi. »
« Généralement les F1 roulent avec beaucoup moins d’inclinaison - donc, vous êtes assis un peu plus profondément dans la voiture, donc pour la vision c’est assez différent. Et même quand vous êtes assis dans la voiture, nos pontons sont beaucoup plus hauts et vers l’avant, il y a moins de visibilité, vous pouvez voir moins de choses, donc je me sens un peu plus petit dans la voiture. »
Fernando Alonso, sur cette même question de la visibilité, s’inquiète déjà en particulier à l’idée de conduire ces F1 sur des circuits urbains...
« Cette visibilité sur certains circuits urbains est peut-être un défi parce que nous n’avons pas la même vision depuis le cockpit et les pneus avant sont plus gros... »
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