F1 2026 : Les patrons d’équipes s’opposent au règlement publié par la FIA
Il y a beaucoup de choses qui ne vont pas selon eux
Plusieurs patrons d’équipes de Formule 1 ont exprimé leur inquiétude quant à la capacité du projet de règlement technique 2026, dans son état actuel, à atteindre les ambitions décrites.
La FIA a publié la proposition pour la prochaine refonte des règles, avec un passage prévu à des voitures plus légères et plus petites pour améliorer le spectacle global des courses.
Les machines de 2026 viseront une réduction de poids de 30 kg à 768 kg, tandis que la largeur sera réduite de 2000 mm à 1900 m et l’empattement diminuera de 200 mm à 3400 mm.
Parallèlement, la FIA a révélé que l’aérodynamique active sera utilisée parallèlement à un nouveau « mode de dépassement manuel » pour remplacer le système de réduction de la traînée (DRS) comme aide au dépassement.
Une réunion aura lieu entre tous les patrons d’équipe, la F1 et la FIA demain à Montréal pour évoquer les points problématiques.
Et si le patron de McLaren F1, Andrea Stella, est d’accord avec les objectifs principaux auxquels aspire le sport, il estime que des changements sont nécessaires dans la manière dont ces objectifs seront atteints.
"Nous sommes d’accord et nous soutenons l’intention et les objectifs qui ont été énoncés dans le communiqué de presse. Cependant, si nous examinons les règlements dans leur forme préliminaire qui a été diffusée, ils sont encore loin de pouvoir atteindre ces objectifs et intentions acceptables."
"Il est donc temps pour la FIA, la F1 et les équipes de travailler ensemble, de s’écouter mutuellement et de contribuer à trouver une solution qui permettra au sport d’atteindre ces objectifs. Je pense que si nous atteignons ces objectifs, la Formule 1 sera en bonne forme."
"Mais nous devons nous assurer que lorsque viendra le moment de la mise en œuvre, nous livrerons réellement un produit qui réponde à ces cibles et objectifs."
Développant les problèmes, Stella a fait valoir que la puissance électrique accrue des nouveaux groupes motopropulseurs mettrait trop de pression sur l’aéro et le châssis pour compenser.
"Je pense que les principales lacunes se trouvent dans l’article 3, qui concerne les réglementations aérodynamiques. Et le deuxième point est que je pense toujours que la manière dont les groupes motopropulseurs sont prévus doit être ajustée."
"Nous pouvons toujours parvenir à un concept 50-50 entre thermique et électrique, ce qui est un bon concept, mais il peut être réalisé d’une manière qui n’impose pas autant d’exigences au niveau du châssis, ce qui est difficile à respecter."
"Je pense donc que du point de vue du groupe motopropulseur, comme du point de vue du châssis, il est temps que toutes les parties comprennent qu’elles doivent contribuer au succès de ce sport."
L’aérodynamique active comprendra deux états : un « mode Z » qui génère plus d’appui dans les virages et un « mode X » qui augmentera la vitesse de pointe dans les lignes droites.
Cependant, Stella a prévenu que les voitures de 2026 telles que prévues sous leur forme actuelle seraient trop lentes dans les virages, mais auraient également trop de vitesse en ligne droite.
"Les voitures ne sont pas assez rapides dans les virages et trop rapides dans les lignes droites. Ces deux aspects doivent donc être rééquilibrés."
Par ailleurs, James Vowles, le patron de l’équipe Williams, a convenu que les groupes motopropulseurs plus imposants sur la partie électrique rendraient difficile d’atteindre l’objectif de réduction de poids prévu.
"Tout d’abord, il y a le côté aérodynamique, donc ce que nous faisons avec la liberté ou la vitesse physique des voitures. Et puis le deuxième côté, c’est où nous en sommes en termes de poids. Et j’ai déjà dit il y a quelques week-ends que je mettais les choses du point de vue de Williams, mais je ne pense pas que quiconque atteindra cet objectif de poids en particulier."
"Ce sera incroyablement difficile, et je pense que cela doit être revu car il pourrait y avoir quelqu’un qui passe sa vie à faire des gains marginaux pour réduire le poids d’une voiture."
"Sur le deuxième point, je suis tout à fait d’accord avec mes pairs sur le fait que nous sommes dans une position où, si nous travaillons ensemble, et nous le ferons à l’avenir, nous pouvons arriver à une très bonne position, je pense. C’est une base solide sur laquelle travailler, mais nous devons clarifier certains aspects."
Mike Krack, pour Aston Martin F1, a convenu que des ajustements doivent être apportés avant la ratification des règles, mais a souligné que ces discussions devraient avoir lieu à huis clos.
"Je pense que nous sommes encore assez loin de la version finale, et je pense qu’il appartient désormais à toutes les parties prenantes de discuter, de travailler sur les problèmes éventuels de manière constructive plutôt que d’utiliser les médias pour essayer de faire avancer quelque chose. Je pense donc qu’au cours des prochaines semaines et des prochains mois, nous serons en mesure de régler tous les problèmes qui subsistent."
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