Entre les courses historiques et exotiques, les pilotes veulent garder un équilibre

Hamilton regrette la perte du Grand Prix d’Allemagne

Par Alexandre C.

20 septembre 2019 - 09:14
Entre les courses historiques et (...)

Depuis son arrivée à la tête de la FOM, Liberty Media a répété vouloir conserver le cœur historique – c’est-à-dire européen – des Grands Prix. Le retour des Pays-Bas ou de la France dans le calendrier en est une démonstration.

Mais dans le même temps, l’expansion prochaine du calendrier à 25 courses laisse la porte ouverte à d’autres destinations, plus originales cette fois-ci. Des nouveaux marchés sont à conquérir, notamment en Asie du Sud-Est. Et c’est pourquoi un Grand Prix du Vietnam sera organisé l’an prochain, pour la première fois, dans les rues de Hanoi.

Les pilotes aimeraient-ils piloter dans d’autres pays n’ayant pas forcément la tradition historique du sport auto ? Ou veulent-ils rouler devant des connaisseurs, non loin des bases des écuries ?

« Je n’ai pas de réponse » a commencé par souligner Romain Grosjean qui, en tant que dirigeant du GPDA, a un certain poids dans le paddock.

« Il y a vraiment des pistes où l’on voudrait continuer à courir, qui ont beaucoup d’histoire, mais certaines pistes aussi, maintenant, ont pu acquérir cette histoire qu’elles n’avaient pas il y a dix ans. Je pense à Singapour. Maintenant, tout le monde pense que Singapour est une course normale, mais elle n’a lieu que depuis 2008. Peut-être que le nombre de courses est limité par le facteur humain : est-ce qu’il faudrait faire une course de plus en Europe par an, puis, l’année d’après, une course de plus hors d’Europe, et alterner ainsi ? »

Lewis Hamilton, pour sa part, regrette la perte du Grand Prix d’Allemagne, mais n’est pas non plus contre la découverte de nouveaux pays, et de nouveaux circuits…

« Peu importe ce que je pense. Oui, ça a été formidable d’avoir de nouveaux circuits. Mais garder les tracés historiques, c’est… ce sont sur ces circuits que nous sommes les plus suivis, parce que c’est bien la foule, le public, qui, dans ces Grands Prix, créent une ambiance formidable. Au Royaume-Uni par exemple… Il faut garder ces circuits. Perdre l’Allemagne, c’est un peu douloureux par exemple. »

« Mais ajouter de nouveaux circuits... c’est bien aussi d’aller vers de nouveaux territoires, d’étendre notre sport. Je préfère quand ils le font sur un circuit urbain, au moins, c’est un tracé temporaire. En Inde par exemple, ils ont construit un beau circuit, et nous n’y courons plus. »

Daniel Ricciardo, en bon baroudeur, est enfin ravi que la F1 lui fasse voir du pays.

« De manière égoïste, je dirais que c’est sympathique de découvrir de nouvelles destinations. Nous sommes assez privilégiés de faire ce travail, de se rendre dans de nouvelles régions du monde. C’est parfois une excuse pour découvrir une autre région, donc de ce point de vue, c’est toujours excitant pour moi, parce que je sais que je n’aurais pas voyagé, probablement, dans ces régions autrement. J’ai découvert des endroits vraiment incroyables tout autour du monde grâce à la F1. Je n’ai jamais été au Vietnam donc oui, je suis excité de m’y rendre. Et c’est aussi une chance de s’ouvrir à de nouveaux fans, pour saisir les opportunités qui s’y trouvent. Je ne vois rien de négatif à cela, pas du tout. »

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