Enlever la peinture, le gain de poids le moins ’coûteux’ à trouver
Williams F1 a sacrifié sa livrée pour un avantage "significatif"
L’équipe Williams a affiché une livrée très discrète à Imola, les nuances de bleu ayant laissé place à du carbone brut sur une grande partie des FW44 d’Alex Albon et Nicholas Latifi. La raison à cela est évidemment la volonté de gagner du poids, et une quantité de performance non négligeable selon Dave Robson, le directeur de la performance de l’équipe anglaise.
"Je ne pense pas pouvoir vous donner de chiffres, mais c’est significatif, c’est sûr" a déclaré Robson. "Il y en a un peu moins sur le châssis, parce que le châssis n’est pas retourné au Royaume-Uni entre le Moyen-Orient et l’Australie."
L’équipe avait présenté une livrée dont qui représentait, selon elle, la nouvelle identité de Williams. Mais les contraintes techniques ont pris le pas, d’autant que les couleurs restent visibles : "Évidemment, le schéma de peinture est un peu plus qu’une décision purement technique."
"Mais j’imagine que ça va rester parce que ce sera coûteux et long de gagner du poids d’une autre manière. Si nous sommes satisfaits de la voiture telle qu’elle est maintenant, il sera plus intéressant de dépenser ce budget d’ingénierie sur autre chose et de rendre la voiture plus rapide."
"Donc j’espère que ça restera comme ça. C’est un compromis. La voiture doit avoir une certaine personnalité visible, mais en même temps, c’est dans l’intérêt des sponsors de la rendre aussi rapide que possible."
L’équipe voulait une livrée complète pour son lancement
L’équipe aurait pu commencer la saison avec une livrée moins pleine, mais Robson confirme qu’il était important d’afficher les couleurs du team, même s’il faut désormais en retirer une partie : "C’est l’ingénierie qui rencontre le marketing. Nous voulons tous que la voiture soit superbe, cela fait partie du sport."
"Et il ne s’agit pas seulement de la livrée de la voiture, car c’est en quelque sorte le ton de toute la marque, ce qui est évidemment très important. Pour le lancement, du moins au début, je pense que l’aspect commercial est très important. Ensuite, vous voyez s’il y a une opportunité de gagner du poids sans trop changer la peinture."
Robson est conscient que toutes les équipes n’ont pas ce problème, notamment Alfa Romeo F1, qui était sous la limite avant même que celle-ci ne soit relevée de 3 kilos. Selon lui, il est normal de ne pas pénaliser ces équipes, sauf si le retrait de peinture commence à faire grincer des dents en haut lieu.
"On peut soutenir que si la grande majorité des équipes sont au-dessus de la limite de poids, il est mieux de simplement augmenter ce nombre. Mais je peux tout à fait comprendre que si une équipe n’a pas besoin de cette augmentation, elle ne sera pas d’accord."
"Mais si, en tant que sport, nous n’aimons pas la façon dont la peinture est enlevée et que nous dépensons de l’argent pour la réduire, alors nous pourrions augmenter le poids à l’avenir. Mais avec ces moteurs et les dispositifs de sécurité dont disposent les voitures, c’est très difficile de réduire le poids."
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