En instaurant une totale liberté de parole, Wolff a amélioré la fiabilité chez Mercedes F1
Il raconte le détail de ce processus
A la tête de Mercedes, Toto Wolff a voulu installer non seulement une culture de l’intégrité, mais encore une culture du franc-parler, de la libre parole. Non pas seulement dans un but humaniste ou libéral ; mais aussi parce que cette liberté de parole est une condition de la performance, pour améliorer en particulier les défauts et les fiabilités des Mercedes F1.
Ainsi se confiant à The Race, Toto Wolff en a dit plus sur cette philosophie de la « libre antenne » qui fait peut-être de Mercedes une équipe originale ou référence en la matière… C’est aussi l’occasion pour lui, d’une certaine manière, de se distinguer du bilan de Ross Brawn, son prédécesseur.
« Le retour que nous avons eu est que parfois les gens n’osaient pas s’exprimer, n’avaient pas l’oreille de leurs patrons directs pour l’amélioration du processus qu’ils suggéraient ou pour corriger une erreur. »
« Nous avons essayé d’éliminer la hiérarchie dans ce processus. Cela nous a en fait très bien servi en termes de fiabilité - touchons du bois, nous étions parmi les meilleures équipes ces dernières années, mais ce n’est jamais dû à un seul changement de processus. Il y a tellement de facteurs qui l’influencent. »
« Notre brainstorming, c’est une véritable cascade intellectuelle qui se produit lorsque nous sommes ensemble, et j’apprends tellement de choses de chacun que c’est un pur plaisir. »
Ainsi pour Toto Wolff, le succès d’une équipe est collectif. Si Mercedes triomphe en F1, ce n’est pas grâce à James Allison ou Lewis Hamilton ; c’est grâce à un groupe d’un millier d’individus.
« Je pense que c’est la puissance de l’organisation. Il n’y a pas un seul Jésus que l’on recrute. Et c’est la grande idée fausse en Formule 1 : que les décideurs qui possèdent ou dirigent des équipes ou des constructeurs, pensent ’je dois engager le meilleur directeur d’équipe’ ou ’je dois engager le meilleur directeur technique ou le meilleur responsable de l’aéro’. »
« Cela ne va rien changer. Une personne ou deux ne vont rien changer. Vous devez avoir une organisation qui, dans son ensemble, joue bien sur les différents domaines de compétence. »
« Une analogie que j’aime particulièrement, je ne sais pas qui l’a inventée, c’est que nous ne sommes pas un groupe d’enfants de cinq ans qui jouent au football et qui courent derrière le ballon en se serrant les uns contre les autres... Nous laissons le ballon courir comme au rugby. Parce que nous tenons tous une position. Nous jouons à la position à laquelle nous pouvons contribuer, la meilleure pour l’équipe. Et c’est pourquoi nous sommes si forts. »
Mercedes F1
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