En ‘freestyle’ sur les réseaux, Bottas s’adaptera au sérieux d’Audi F1
Mais il restera l’homme qu’il est
Le but avoué de Valtteri Bottas est de rester chez Sauber-Alfa Romeo… jusqu’en 2026. À partir de cette saison, Sauber deviendra pleinement l’équipe d’usine d’Audi F1, ce qui sur le papier est très attirant.
Mais, dans l’équipe d’un grand constructeur, Valtteri Bottas ne devra-t-il pas revoir… son image personnelle ? En effet, on a vu le Finlandais très, très détendu depuis deux ans, au point de poser les fesses à l’air, de se balader en débardeurs et tongs dans le paddock, ou de se déguiser cet été en ‘Duff man’ des Simpson.
Cet environnement potentiellement plus strict ne dérange pas Valtteri Bottas : il se pliera aux règles.
« Il ne fait aucun doute que l’équipe deviendra plus "corporate" avec l’arrivée d’une grande marque. »
« Mais si cela apporte des résultats, cela ne me dérange pas, il suffit de changer un peu la culture de l’équipe et l’ambiance un peu libre – en échange de plus de compétitivité. Tant que je peux continuer à m’amuser, c’est bon pour moi. C’est l’essentiel. »
« Je n’ai pas l’impression de devoir changer qui je suis. Je suis qui je suis. Et je veux rester ce que je suis. Bien sûr, avec une entreprise plus importante, certaines choses que je partage dans les médias sociaux pourraient être remises en question, mais ce n’est pas grave. »
Quoi qu’il en soit, Valtteri Bottas paraît plus détendu, plus épanoui depuis son départ de Mercedes. Sa personnalité a-t-elle évolué depuis son arrivée à Hinwil ?
« C’est une combinaison de plusieurs choses. Bien sûr, je n’aurais jamais imaginé faire des choses comme ça, par exemple pendant mon année de débutant. Les gens se demanderaient : ‘Qu’est-ce que c’est que ça ?’ »
« Mais je pense qu’une fois que l’on a un peu plus d’expérience, on se sent à l’aise avec les choses. Je ne prends plus les médias sociaux au sérieux. Je suis plus qu’heureux de me moquer de moi-même et de faire ce genre de choses. »
« Et les gens adorent ça, ils peuvent s’identifier à moi, ils se disent que c’est juste un gars normal qui a le sens de l’humour. C’est amusant de partager ce genre de choses. Il y a beaucoup de facteurs qui influencent la situation, c’est sûr, l’environnement de l’équipe, un peu de stabilité, tout. »
« Évidemment, lorsque vous changez d’équipe, tout l’environnement change, il y a de nouvelles personnes, une culture différente. »
Il n’était pas pensable d’afficher une pareille décontraction chez Mercedes, quand Valtteri Bottas jouait le titre constructeurs...
« Il est certain qu’il y a toujours une pression supplémentaire lorsque vous vous battez pour les titres mondiaux. Il ne fait aucun doute que cela a un effet. Évidemment, je suis dans une équipe plus petite que celle où j’étais avant. Il y a certains éléments comme ça. Mais de mon côté, j’ai beaucoup évolué par rapport au passé. »
Un Bottas plus détendu n’est pas un Bottas moins performant
Quant à certains qui disent que les performances de Valtteri Bottas sont affectées par cette attitude plus "cool", le Finlandais les renvoie dans les cordes.
« J’ai toujours pris le pilotage et le travail avec une équipe au sérieux. Et maintenant [alors que le paddock est arrivé à Zandvoort] c’est l’heure de performer. »
« Lorsque j’arrive sur les Grands Prix, je suis toujours frais mentalement et j’ai toujours très envie de m’y remettre. »
« Je pense que si votre vie se résume à la F1 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et à rien d’autre, cela devient un peu pénible. »
« Mais j’ai l’impression, du moins en ce qui me concerne, qu’une fois que je me suis autorisé à déconnecter pendant un certain temps, quand je reviens, j’ai l’impression d’avoir plus de réserves d’énergie. »
« J’ai l’impression que c’est une façon plus durable de prolonger sa carrière, car l’on n’a pas vraiment besoin d’apprendre à se déconnecter. »
« Sur la piste, je n’ai jamais changé, lorsque je travaille avec une équipe, je travaille correctement. Et il est évident qu’en arrivant ici, à Zandvoort, il est temps d’être sérieux et d’arrêter de jouer. »
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