En F1, la logistique pollue énormément, les moteurs quasiment pas
La F1 révèle les chiffres complets
La F1 a révélé un plan pour être neutre sur le plan carbone d’ici 2030. Il faut dire qu’à l’heure actuelle, la situation est loin d’être réjouissante. La FOM et la FIA ont ainsi calculé précisément le nombre de tonnes de CO2 que le sport rejetait par an, et le chiffre total de 256 551 tonnes a de quoi interpeller.
Contrairement à une idée reçue, les émissions de CO2 émises directement par les V6 Turbo des F1, quand elles tournent sur la piste, représentent une part infime (0,7 %) des émissions.
C’est bien la logistique matérielle qui est la responsable d’une part significative des émissions (45 %). Car de course en course, il s’agit de transporter pièces, voitures, pneus… sur les quatre continents, le plus souvent par avion.
Les voyages d’affaires constituent 27,7 % de la pollution totale par la F1 : la F1 comptabilise ici le transport des mécaniciens et membres des écuries, et l’impact environnemental des évènements promotionnels organisés par les équipes. Il s’agit donc aussi en partie de pollution liée à la logistique.
Hors week-end de Grand Prix, dans leurs usines et installations, les équipes produisent 19,3 % de la pollution totale par ailleurs.
Enfin, les évènements entourant les courses (diffusion TV, courses support, opérations Paddock Club, énergie utilisée sur le circuit…) constituent 7,3 % des émissions.
Comment faire pour ramener ces émissions à 0, ou tout du moins aboutir à un bilan carbone neutre ?
La F1 en a dit plus sur le détail des mesures qui seront prises.
D’ici 2025, des matériaux recyclables seront utilisés, pour éviter l’emploi de plastiques à usage unique par exemple. Des déchets seront aussi compostés. Les circuits seront « mieux adaptés » aux exigences de la préservation environnementale. La F1 engagera également des fans et des locaux à soutenir des actions pour l’environnement, ou à se rendre de manière plus propre sur les circuits.
D’ici 2030, la F1 vise donc la neutralité carbone, y compris pour la propulsion même des F1 (qui devront donc atteindre une efficience énergétique de 100 %, contre 50 % aujourd’hui). La logistique devrait être « ultra-efficiente » (sans que Liberty Media donne plus de détails sur ce point). Les bureaux, usines et installations fonctionneront sur la base d’une énergie 100 % renouvelable. S’agissant des émissions restantes, la F1 cherchera à les compenser à travers des programmes de capture innovants de CO2.
Reste à savoir comment Liberty Media affrontera une grande contradiction dans ces projets : la F1 vient de reconnaître que la logistique, pour se rendre de Grand Prix en Grand Prix, constituait la majeure partie des émissions carbone ; or le calendrier devrait bientôt être porté de 21 à 25 courses… La F1 serait-elle verte aussi comme le billet ?
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