En dépression, Bottas a failli arrêter la F1 en début de carrière
Le pilote finlandais était "devenu un fantôme"
Valtteri Bottas a révélé s’être retrouvé dans un profond trou psychologique au début de sa carrière en Formule 1.
Le Finlandais de 32 ans, dont le séjour de cinq ans chez Mercedes se termine ce mois-ci, a révélé qu’il était déprimé un an seulement après le début de sa carrière en 2014.
"Je prenais un vol et mon ex-petite amie m’a dit ’J’espère que le vol se passera bien’. J’ai dit quelque chose comme ’s’il s’écrase, et alors ? Alors j’en finirai avec tout ça’. Des pensées comme celle-ci, que rien n’a d’importance, ont commencé à me venir à l’esprit," confie Bottas.
Pourquoi une telle déprime ? Selon lui, les problèmes ont commencé à l’époque où les pilotes étaient soumis à une pression immense pour maintenir leur poids aussi bas que possible.
"C’est devenu un peu incontrôlable pour moi," ajoute Bottas. "Je devais être sur la balance matin et soir. Il fallait toujours que le poids soit de plus en plus bas."
Il se souvient, par exemple, de faire son jogging d’entraînement régulier, puis sans le dire à son entraîneur d’avoir fait un 2e run au cours de la même session.
"Je pensais que c’était bon pour moi, mais à long terme ce n’était pas le cas. D’abord, il s’agissait de problèmes physiques, comme de se fatiguer très facilement. Ensuite, des problèmes de sommeil."
"Chaque matin, je n’arrivais plus à dormir après 4 heures du matin. Ensuite, c’est passé du côté de l’esprit. Lorsque vos ressources physiques commencent à s’épuiser, vos ressources mentales sont celles qui sont attaquées ensuite."
"À un moment donné, mon ex-petite amie m’a demandé si je devais suivre un traitement ou quelque chose du genre. Elle a dit que je n’étais plus moi-même. J’étais un fantôme de ce que j’étais avant. Je ne ressentais plus rien du tout."
"Deux ans pour récupérer"
Bottas confie que la situation s’est poursuivie jusqu’en 2015 et lorsque Jules Bianchi est mort, "un 2e coup est tombé".
"J’ai traversé un brouillard et il m’a fallu deux ans pour récupérer. À quelques reprises, j’ai pensé que mon esprit s’en allait. J’ai même pensé à arrêter le sport. À un moment donné, j’ai eu l’impression que toutes mes énergies s’épuisaient. Toute ma vie ne concernait que la F1 et rien d’autre. Je n’aimais plus vraiment ça. Pendant l’hiver, j’ai dû me demander si je devais m’arrêter."
Il a dit qu’il avait finalement réalisé son problème de prendre trop de choses "trop au sérieux", et a travaillé avec un psychologue pour se remettre sur les rails.
"Petit à petit, je me suis mis en forme," conclut Bottas, qui pilotera pour Alfa Romeo en 2022.
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