En 2024, Ferrari au niveau de Red Bull ? ‘Ce n’est pas la question’ pour Vasseur

Adrian Newey et Pierre Waché chez Red Bull, James Key chez Alfa Romeo, James Allison chez Mercedes, Dan Fallows chez Aston Martin F1… Les noms des directeurs techniques en F1 sont souvent bien identifiables.

Et chez Ferrari ? La structure est-elle aussi claire ? A priori, le nom d’Enrico Cardile, le directeur technique officiel de Ferrari, ne relève pas de l’évidence, même pour un public averti.

Cardile, un directeur technique presqu’inconnu ? Comment Frédéric Vasseur expliquerait-elle cette confusion dans les esprits ?

« Je ne sais pas d’où vient la confusion, car l’organigramme est très clair. Tous ceux qui travaillent sur le châssis rendent compte à Enrico Cardile, et pour moi, Enrico est le directeur technique. Si vous voulez ajouter quelque chose, il est le directeur technique du châssis et nous avons, en parallèle, Enrico Gualtieri, qui est le directeur technique du moteur. »

Il y aurait donc deux directeurs techniques chez Ferrari ?

« J’ai eu cette question la semaine dernière à Zandvoort, lorsque les gens ont demandé s’il y avait deux directeurs techniques. Mais j’ai répondu que c’était comme dans toutes les autres organisations de F1 : vous avez un directeur technique à Brackley, un autre à Brixworth. Vous en avez un à Viry-Chatillon et un à Enstone. »

« On ne peut pas avoir le même directeur technique dans les deux [départements, châssis et moteur]. Et au moins de notre côté, c’est clair comme de l’eau de roche que nous avons Enrico Cardile qui est le directeur technique du châssis et Enrico Gualtieri, directeur technique de l’unité de puissance... Je ne sais pas d’où vient le malentendu, parce que sur le papier, c’est clair. »

Ferrari va pourtant recruter des figures de la F1 en externe, à l’image de Loïc Serra chez Mercedes. Mais cela ne veut pas dire que les employés déjà présents ne donnent pas satisfaction.

« Ce n’est pas parce que vous êtes faibles que vous devez faire quelque chose. C’est l’ADN de la concurrence qui fait que vous devez vous améliorer. Même si l’organisation gagne des courses aujourd’hui, vous devez avoir la volonté de faire mieux. Si, à un moment donné, vous commencez à arrêter de vous améliorer, à vouloir vous améliorer, vous êtes mort. Nous sommes dans ce processus. Nous recrutons parce que nous avons encore une marge avec le plafond des coûts et nous le ferons correctement. Il est tout à fait crucial pour nous de procéder à ce changement. »

2024, un risque trop grand en changeant de concept ?

Justement, Enrico Cardile a déclaré la semaine dernière que Ferrari avait compris ses problèmes structurels sur la monoplace, et qu’ils devraient être résolus pour l’an prochain.

Frédéric Vasseur peut-il confirmer ?

« Quand on veut s’améliorer, il faut faire deux choses. La première consiste à comprendre ses faiblesses et la seconde à y remédier. Je pense que nous avons probablement une meilleure image de nos vraies faiblesses aujourd’hui et nous travaillons dessus, nous essayons de nous améliorer avant la fin de la saison - mais ce n’est pas facile avec le calendrier et au moins pour l’année prochaine. »

Pour 2024, Ferrari va remanier totalement son concept. À 100 % ou pas loin ! Mais n’est-ce pas aussi un risque ? Ferrari pourra-t-elle revenir sur Red Bull en changeant encore de concept ?

« La voiture sera complètement différente. »

« Honnêtement, je pense que ce n’est pas la question [se demander si Red Bull sera rattrapée]. Aujourd’hui, le mieux est d’essayer de nous améliorer, de nous perfectionner, de travailler sur nous-mêmes, de corriger les faiblesses que nous avons sur la voiture. Ensuite, nous verrons le résultat, car je ne suis pas dans la soufflerie de Christian (Horner) et je ne sais pas ce qu’ils font. Cela signifie que nous devons nous concentrer sur nous-mêmes et ne pas essayer de toujours nous comparer aux autres, du moins pendant le développement. L’année prochaine sera une autre histoire. »