‘El Plan’ d’Alpine F1 : ‘ambitieux mais pas déraisonnable’ pour Szafnauer
Il a préféré Ocon à Wehrlein chez Force India
A plus de 40 ans, Fernando Alonso vit certainement l’une de ses dernières années en F1, d’autant plus que le jeune Oscar Piastri, membre de l’académie Renault, tambourine à la porte de la F1.
Alors que certaines rumeurs ont pu envoyer l’Espagnol chez Aston Martin F1, Otmar Szafnauer a tenu finalement à rassurer son pilote : Fernando Alonso est « toujours au top » selon le directeur d’écurie, qui se confiait à la FOM.
« C’est l’un des meilleurs avec qui j’ai pu travailler. »
« Il apprend très, très vite les circuits, donne un bon feedback et s’adapte à différents scénarios et situations sur la piste. »
« C’est aussi un compétiteur hors pair, comme certains de ceux avec qui j’ai travaillé - il ne recule devant rien. Il veut que nous tirions le maximum de performance de la voiture et de lui-même, et c’est simplement parce que si vous faites ces choses, vous avez de meilleures chances sur la piste. Il est très semblable à Sebastian dans ce sens. »
Otmar Szafnauer peut-il creuser la différence entre Sebastian Vettel et Fernando Alonso ? S’agit-il de deux leaders d’équipe différents ?
« Fernando motive les gens différemment de Seb. Mais chacun a sa propre personnalité, sa propre technique. Tant que nous pouvons nous abstenir de tout reproche et nous contenter de travailler sur le problème et de le résoudre collectivement, c’est vraiment ce dont il s’agit. »
Otmar Szafnauer, avant d’arriver à Enstone, connaissait surtout le deuxième pilote de l’équipe, Esteban Ocon, ancien pilote Force India-Racing Point. Un pilote que le directeur d’écurie rapproche cette fois de Sergio Pérez. Et alors que Toto Wolff poussait pour placer Pascal Wehrlein, Otmar Szafnauer révèle lui avoir préféré Ocon.
« J’ai toujours aimé Esteban et je me considère comme l’une des personnes qui l’ont aidé à accéder à la Formule 1. J’ai eu beaucoup de pression de la part de Toto [Wolff, directeur de l’équipe Mercedes] à l’époque pour prendre [Pascal] Wehrlein et j’ai choisi de prendre Esteban. »
« Cela ne veut pas dire qu’Esteban n’aurait pas eu droit à un autre essai, mais il est certain que je l’ai mis dans la voiture et que le reste dépendait de lui. Et il a montré à quel point il était bon ; il a été très bon contre les pilotes qu’il a affrontés, et grâce à cela, il a fini par avoir un autre volant, et j’en étais heureux. »
« Une chose similaire est arrivée à Sergio [Perez]. Il n’avait pas de voiture pendant un certain temps, puis il a fini chez Red Bull, et j’en étais heureux aussi. »
Quid du fameux "plan" ?
Fernando Alonso et Esteban Ocon doivent donc mettre en application, avec Otmar Szafnauer, le fameux "plan" d’Alpine : c’est-à-dire, gagner des courses dans... 100 Grands Prix.
Cet objectif a pu faire jaser : est-il pour commencer réaliste selon Otmar Szafnauer ?
« Aujourd’hui, c’est un objectif ambitieux mais pas déraisonnable. Nous devons être réalistes, tout le monde a ce type d’objectif. Les gens qui gagnent des courses aujourd’hui... les trois premières équipes qui, n’importe quel dimanche, peuvent gagner une course, ne vont pas prévoir de ne pas gagner de courses dans 100 courses. Et plus vous vous rapprochez du sommet, plus il est difficile de les déloger. »
« Nous avons parlé d’Aston - ils avaient un plan de cinq ans l’année dernière pour gagner, donc cette année, il reste quatre ans. Ils font la même chose, et si vous demandez à McLaren, ils vous diront probablement : "Hé, nous voulons gagner aussi !". »
« Donc ce n’est pas facile, et il n’y aura qu’un seul vrai gagnant dans le championnat. Mais même si c’est un objectif ambitieux, c’est un objectif réalisable. Nous avons suffisamment de temps pour mettre en place les bons éléments pour gagner. Nous avons notre propre groupe motopropulseur, qui est l’un des principaux éléments. Nous sommes libres de choisir les meilleurs pilotes que nous pouvons trouver, c’est un autre élément important. »
« Et puis faire un excellent travail sur le châssis, l’aérodynamique, la compréhension des pneus, toutes ces choses importantes, nous y travaillons dur. Donc oui, je pense que les ingrédients sont là, nous devons juste travailler avec les ingrédients - et faire un gâteau très savoureux ! »
Alpine F1 Team - Renault
Alpine F1 doit encore travailler ses longs relais à Las Vegas
En 2026, sans l’excuse du V6 Renault, Enstone devra ‘se regarder dans le miroir’
Ocon veut ’garder les pieds sur terre’ malgré le podium d’Interlagos
Alpine F1 reconnait avoir dû gérer de nouvelles tensions entre Ocon et Gasly
+ sur Alpine F1 Team - Renault