Ecologie et F1 : toutes les écuries ont désormais l’accréditation ‘3 étoiles’ de la FIA

Cette semaine a marqué l’aboutissement d’un processus essentiel pour l’impact écologique de la F1, et particulièrement pour son objectif fondamental d’atteindre la neutralité carbone en 2030.

La F1 a en effet annoncé que toutes les équipes avaient pu obtenir l’accréditation environnementale trois étoiles de la FIA, soit « le niveau le plus élevé de reconnaissance de la durabilité environnementale par l’instance dirigeante du sport. »

Cette accréditation a été lancée en 2011 et mesure 17 critères, comme l’utilisation de l’énergie (propre), le recyclage ou évidemment les émissions carbone. A noter que pour des raisons de neutralité, c’est un auditeur indépendant qui accorde les étoiles aux équipes.

Mais le processus a longtemps patiné et ce n’est que récemment qu’il y a eu une forte accélération. Alpine n’a par exemple obtenu l’accréditation qu’en avril dernier. Alors que Mercedes y était parvenue dès la fin 2020.

Si les dix équipes ont obtenu enfin l’accréditation selon la F1 (on imagine que Williams ou Haas faisaient partie des dernières), et si c’est aussi le cas de Pirelli, tous les circuits n’en sont pas pourtant au même stade. Une partie seulement des promoteurs ont été doublement ou triplement étoilés (l’Italie, l’Espagne, la Belgique, l’Autriche et les Émirats arabes unis pour les trois étoiles, le Royaume-Uni, le Japon et Singapour possédant également l’accréditation à un certain niveau.)

Obtenir l’accréditation trois étoiles n’est d’ailleurs pas un totem d’immunité : le Grand Prix de France l’avait obtenue en 2021…

Du reste obtenir l’accréditation ne signifie pas qu’une équipe doive ensuite arrêter ses efforts pour la neutralité carbone, loin de là. Mercedes, accréditée depuis deux ans, a ainsi tout récemment annoncé une grande réforme de son fret logistique avec des camions fonctionnant avec du biocarburant.

L’annonce de la FIA marque donc un jalon, mais qui vient surtout confirmer que des équipes retardataires sont enfin rentrées dans le rang.

Stefano Domenicali, le président de la FOM, ne cache d’ailleurs pas que beaucoup de chemin reste encore à faire pour que la F1 atteigne la neutralité carbone en 2030.

« Le fait que l’ensemble de notre championnat, ainsi que nombre de nos partenaires et promoteurs, atteignent cette étape est un moment important qui démontre l’engagement continu de l’ensemble de la communauté de la F1 à changer pour atteindre nos objectifs en matière de développement durable. »

« Il reste bien sûr beaucoup de travail à faire, mais nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs, à continuer d’innover de manière durable et à donner un exemple positif à la communauté du sport automobile et au-delà. »

Ellen Jones, responsable du développement durable à la F1, se réjouit aussi de cette avancée.

« Les systèmes de gestion durable de l’environnement jouent un rôle important dans la mise en œuvre de notre stratégie de développement durable. »

« Qu’il s’agisse de l’intégration toujours plus forte du développement durable dans nos processus ou des plans d’engagement avec nos parties prenantes, ces systèmes nous aident à garantir que nous organisons tous un événement et un championnat plus durables. »

Felipe Calderon, président de la commission environnement et développement durable de la FIA, a enfin noté :

« Au sommet du sport automobile, il est essentiel que le championnat du monde de Formule 1 de la FIA établisse les normes les plus élevées en matière de durabilité environnementale. »

« Je félicite la Formule 1 pour son travail et ses réalisations en cours, qui lui permettront de devenir une organisation à zéro émission de carbone d’ici à 2030. »