Ecclestone : La démocratie n’a jamais fonctionné en F1

Bernie Ecclestone, l’ancien patron de la Formule 1, poursuit sur son idée lancée il y a plus d’une semaine : le sport doit prendre la décision difficile d’annuler la saison. Et, pour cela, il y a besoin d’un leadership fort !

"La Formule 1 devrait être annulée maintenant. Pour toute la saison," répète le Britannique de 89 ans.

"Parce que personne ne sait exactement comment cela va continuer. En fin de compte, ce sont les personnes politiques qui décident. Mais personne ne tiendra d’événements majeurs tant qu’il y aura toujours un risque."

De l’avis d’Ecclestone, les propriétaires actuels de la F1, Liberty Media, sont trop intéressés à essayer de satisfaire toutes les parties, et en conséquence ne font que retarder l’inévitable.

"Personne n’assumera cette responsabilité (d’annuler la saison). Les gens de Liberty pensent qu’ils savent ce qu’ils font. Mais la Formule 1 a un ADN européen. Vous ne pouvez pas opérer en F1, avec tous ses protagonistes, comme s’il s’agissait de football ou de basket-ball américain. Il y a trop de discussions mais pas assez de leadership."

Célèbre pour son style de gouvernance autocratique pendant ses plus de trois décennies en charge de la F1, Ecclestone a suggéré d’adopter une approche similaire à la sienne maintenant.

"On m’a souvent reproché de parler de manière positive des dictatures dans le monde. Mais cela a été partiellement mal compris ou mon humour britannique a été pris au pied de la lettre. Je ne voulais pas que les démocraties soient abolies. Bien sûr que non. Mais je crois toujours qu’il doit y avoir des individus qui prennent des décisions quand c’est important. Vous pouvez le constater plus que jamais pendant cette crise du coronavirus."

"En tout cas, la démocratie n’a jamais fonctionné en Formule 1. J’ai toujours eu l’impression d’être un empereur qui devait constamment parler à des rois qui ne pensaient qu’à eux. Leur propre profit. Mais pas à tout l’empire en même temps. Donc, de temps en temps, je devais glisser mon pied dans la porte ou les effrayer. Sinon, cela n’aurait jamais fonctionné en Formule 1."