Ecclestone attaque frontalement Mercedes, la F1 actuelle et les V6 hybrides
La F1 n’a pas les ‘couilles’ de revenir aux V10…
Depuis qu’il a été écarté par Liberty Media de la direction de la F1, Bernie Ecclestone ne perd jamais un instant pour vilipender le bilan de Chase Carey (ou maintenant de Stefano Domenicali) et la direction prise par le sport ; dans une interview récente au Telegraph, l’ancien grand argentier n’a pas failli à sa réputation de franc-tireur.
Bernie Ecclestone a tout d’abord commencé par attaquer l’évolution récente de la F1 sur la dernière décennie, incluant donc une partie de son bilan. Pour lui, le suspense a totalement disparu en F1 à cause de Mercedes…
« Je pense que l’aspect le plus important de la Formule 1, c’est qu’elle est compétitive. Ces dix dernières années, on pouvait difficilement dire ça. Je veux dire, quand vous allez à une course, vous savez très bien qui va être en pole et qui va gagner. »
Mais pourtant du temps de Bernie Ecclestone, Ferrari et Michael Schumacher ne dominaient-ils pas outrageusement la compétition aussi ?
« Je ne pense pas que vous n’ayez jamais pensé ’à 100 %, ils vont être en pole et ils vont probablement gagner’. »
« Écoutez, Toto [Wolff] et Mercedes ont fait un travail formidable, mais je ne sais pas quel est le mot allemand pour ’budget’ parce qu’il n’y en a pas. Je ne pense pas qu’ils en avaient un. »
« Dans 20 ans, les gens ne regarderont pas en arrière et ne parleront pas des 10 dernières années. »
Pour Bernie Ecclestone, la F1 a eu tort aussi d’adopter les V6 hybrides et devrait vite revenir aux V10 atmosphériques, quitte à perdre un ou plusieurs motoristes au passage.
« Les gens me demandent si la F1 va devenir électrique. S’ils avaient les couilles, ils reviendraient aux moteurs V10 à aspiration normale. Faites beaucoup de bruit. Nous sommes dans le show business après tout. Certains constructeurs partiraient - je ne pense pas que Ferrari le ferait - mais le divertissement augmenterait et les promoteurs vendraient plus de billets et paieraient plus d’argent aux équipes. Mais je doute qu’ils le fassent. »
Bernie Ecclestone (90 ans) regrette aujourd’hui l’ère des gentlemen drivers et team managers - une ère qu’il voit disparaître avec les décès de Niki Lauda, de Stirling Moss ou récemment du commentateur Murray Walker.
« Ça vous affecte. Ça me rappelle que je vais les rejoindre, probablement plus tôt que je ne le voudrais. »
« Je suis juste désolé pour les gens en F1 aujourd’hui qui n’étaient pas là dans les années 1960, 1970 et 1980. Je ne dis pas que c’était bien à l’époque ou mal maintenant. Je dis juste que c’était différent. Nous nous entraidions tous. Si quelqu’un avait un problème de moteur et que quelqu’un d’autre avait un moteur de rechange, il le lui prêtait. »
« Nous nous asseyions, Teddy Mayer ou Colin Chapman ou Bruce McLaren. On s’asseyait et on dînait, ou on déjeunait ou autre chose. Je suppose que le monde a changé. La Formule 1 n’a pas changé toute seule. Le monde a changé. »
« J’étais désolé pour Murray. Il a fait beaucoup pour promouvoir la Formule 1. Un gars adorable. Mais j’espère être encore là pendant un certain temps. »
Pour autant l’ancien directeur d’écurie pourrait faire son retour dans le paddock dès Bahreïn. Le Prince héritier du Royaume lui a envoyé une invitation en ce sens...
« C’est très gentil de sa part. Je suis en train d’y réfléchir. J’ai la chance de pouvoir y aller avec mon avion, ce qui est moins contraignant... »
Et s’il croise Stefano Domenicali, que lui dira-t-il ?
« S’il est coincé avec un problème, il me téléphone et je lui donne la solution si je peux. »
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