Doutes sur la Super Qualif : Green rappelle que les V6 n’ont pas été conçus pour des courses sprint
Steiner est sceptique moins sur le règlement que sur le principe
La « Super qualif » pourrait devenir bientôt réalité en F1 : ce format de qualifications bis pourrait être testé sur trois Grands Prix cette année, après avoir reçu l’aval (pour le moment sur le principe) des équipes de F1, dont Mercedes et Ferrari récemment.
Mais il existe encore des inconnues à ce format. Andrew Green, le directeur technique d’Aston Martin F1, cite d’abord l’inconnue juridique et réglementaire : il faut voir dans le détail la rédaction du nouveau règlement qui sera proposé…
« La première chose est que nous avons besoin d’un ensemble de règlements et que nous n’avons pas ou n’avons pas encore vu un ensemble de règlements autour de ce sujet. Nous avons vu une proposition, la plupart des équipes étaient, je pense, favorables en l’examinant, mais le diable est dans les détails et les détails n’ont pas encore été réglés. »
Il faut ensuite voir les conséquences techniques, explique le directeur technique. Quid du régime de parc fermé ? De la tenue des freins ? Ce sont aussi des enjeux sécuritaires... De plus les F1 n’ont pas été développées pour les enjeux aérodynamiques ou techniques de courses sprint !
« Il y a beaucoup de domaines qui doivent être examinés. Vous pourriez en imaginer quelques-uns, comme le changement de voiture entre les événements. Dans quelle mesure êtes-vous autorisé à changer ? Les freins, il faudra changer les freins. »
« Plus important encore, qu’en est-il de l’allocation en termes d’unité de puissance ? Nous sommes en quelque sorte bloqués. Les moteurs ont été conçus au banc d’essais signé pour un certain type de saison. Et puis s’en écarter du point de vue du groupe motopropulseur va être tout un défi. »
« Il y a donc beaucoup de choses à discuter, beaucoup de détails à régler. Il y a une volonté générale de faire en sorte que cela se réalise mais, comme je l’ai dit, le diable est dans les détails ici. »
Günther Steiner a un avis légèrement différent du côté de Haas : il ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’adaptations réglementaires à faire ; c’est plutôt sur le principe qu’il se demande si les fans vont vraiment aimer...
« Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup à gagner. Je veux voir comment les fans réagissent, je veux qu’ils voient que nous ne mettrons pas trop le paquet sur le spectacle. Je ne le sais pas, donc je suis très ouvert pour essayer, je n’ai aucun problème avec ça. »
« Mais je n’ai pas non plus de problème si ça ne marche pas de dire "non, on ne devrait pas faire ça". Si nous découvrons que cela n’ajoute rien, nous ne devrions pas avoir peur de dire "non" et personne ne perdra sa crédibilité, à mon avis. C’est comme ça qu’il faut voir les choses. »
« Il y a quelques petites choses qui doivent être réglées dans le règlement, mais nous espérons pouvoir les régler pour qu’au moins, si on en règle une partie, nous ne continuions pas à en parler. »
« Nous avons proposé de tester les courses sprint. Si le test fonctionne, c’est fantastique. Si ça ne marche pas, on tourne la page et on essaie la chose suivante. »
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