Domenicali espère que les e-fuels remplaceront l’électrification en F1
Un projet utopique en matière de durabilité ?
Alors que la F1 va augmenter la part d’électrification dans ses voitures en 2026, le projet ultime est de revenir à des monoplaces nettement plus légères en supprimant le composant électrique. C’est ce qu’a expliqué Stefano Domenicali, le PDG de la Formule 1, qui souhaite réussir cet accomplissement.
"La F1 a toujours été considérée comme ayant les voitures les plus légères et les meilleures, donc si les carburants durables réussissent, nous pourrions revenir à une situation où la batterie n’est plus nécessaire" a déclaré Domenicali.
Ce discours, ce n’est pas la première fois que l’Italien le tient. Le problème est que les carburants de synthèse ont un pouvoir limité en matière de décarbonation. En effet, ils réduisent le CO2 via la capture pour les fabriquer, et même s’ils sont moins polluants que des carburants classiques, ils le sont quand même.
"La production d’e-fuels est une utilisation bien moins efficace de l’énergie renouvelable que l’alimentation d’un véhicule électrique" a déclaré Alex Keynes, responsable de la politique automobile au sein du groupe climatique Transport and Environment.
"Ces carburants sont essentiels pour décarboniser les industries qui ne peuvent pas être électrifiées facilement, mais il s’agit d’une utilisation extrêmement inefficace de l’énergie renouvelable dans les voitures par rapport à l’alimentation par batterie."
Et alors que Domenicali assure que les carburants de synthèse seraient une nouvelle preuve que la Formule 1 est une vitrine pour la voiture de route, Keynes réfute cet argument en rappelant que les marques automobiles se sont déjà tournées vers l’électrification. Selon lui, c’est surtout pour promouvoir un partenaire et une industrie que la F1 fait cela.
"Étant donné que la plupart des constructeurs automobiles se sont de toute façon engagés à électrifier leurs véhicules, les seuls secteurs qui bénéficient de l’amendement sur les biocarburants sont ceux du pétrole et du gaz, car il protège leurs intérêts dans le raffinage du pétrole."
"En 2020, la Formule 1 a signé un accord de parrainage avec Saudi Aramco d’une valeur de 45 millions de dollars par an, qui stipule que le partenariat travaillera à l’avancement des carburants durables."
Une idée que nie fermement Domenicali : "Nous ne faisons de lobbying pour personne, nous pensons au meilleur avenir possible pour tout le monde. C’est un sujet très complexe et nous devons être plus prudents que beaucoup de gens qui parlent sans connaître la complexité de cette transition."
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