‘Détruit’ mais combatif, Wolff fait bouclier et pardonne tout à Hamilton et Bottas
Focus sur le prochain GP d’ores et déjà
A Bakou, ce fut un 0 pointé pour Mercedes ! Et pourtant les deux monoplaces allemandes ont rallié l’arrivée…
0 point malgré une course avec 0 abandon : c’est une première pour Mercedes depuis le Grand Prix des États-Unis 2012 (Nico Rosberg 13e et Michael Schumacher 16e), un Grand Prix pour l’anecdote remporté par Lewis Hamilton avec Sebastian Vettel 2e…
L’heure des comptes arrive pour Toto Wolff... car il y a tellement de choses à analyser.
Commençons par l’incroyable erreur de Lewis Hamilton au deuxième départ : que s’est-il passé exactement pour le Britannique ? Le directeur d’écurie ne veut pas trop réagir à chaud… et protège son pilote, en patron.
« Nous sommes tous les deux détruits, pour être honnête. Mais c’est vrai surtout pour lui [Lewis], comme pilote. »
« Nous n’avons pas donné aux pilotes un package compétitif ce week-end. C’est loin d’être un package compétitif. C’est ça la frustration, ce n’est pas seulement l’incident à la fin qui est frustrant, c’est le fait de ne pas répondre à nos propres attentes, tous ensemble - Lewis, les ingénieurs, moi-même, tout le monde dans l’équipe. »
« J’ai un vol de quatre heures avec Lewis maintenant et je dois juste lui faire savoir que ce n’était pas à cause d’une erreur de sa part. Il ne fait pas d’erreurs et je ne voudrais personne d’autre dans cette voiture. »
« C’est une équipe qui est si forte. Je suis tellement en colère maintenant, mais je dois transférer cette énergie dans quelque chose de productif pour que nous puissions nous améliorer la prochaine fois au Paul Ricard. »
« On ne peut pas dire que ce soit une erreur, ce qu’a fait Lewis. Nous avons la même procédure. Il a touché le bouton qui modifiait la balance des freins et la balance des freins est allée complètement en avant et la voiture ne s’est pas arrêtée. Je pense que c’était plus un simple problème de doigt… »
Si l’on voit le tableau d’ensemble, la Mercedes était un peu moins performante que les Red Bull en qualifications et en rythme de course. L’explication se trouve là encore dans les pneus, comme à Monaco, selon Toto Wolff.
« Nous n’avions pas trouvé depuis le début la bonne fenêtre de fonctionnement des pneus. Après les arrêts, nous avons fait des erreurs opérationnelles et nous avons perdu tout ce temps. »
« Comme vous pouvez le voir aujourd’hui, nous perdons beaucoup de temps dans les sections sinueuses de la vieille ville. C’est ce qui s’est passé à Monaco. Ce n’est pas soudain, ça ne peut arriver tout d’un coup – que la voiture qui a gagné 3 courses n’est nulle part tout d’un coup. Nous connaissons les déficits. Nous le voyons dans des zones particulières des circuits. »
« Ce n’est pas acceptable que nous ne puissions pas mettre la voiture dans une position performante après chaque arrêt. C’est juste que nous perdons secondes sur secondes pour mettre la voiture dans une fenêtre heureuse où elle fonctionne. Cela prend juste trop de temps. »
Enfin que dire sur la performance de Valtteri Bottas, battu par les Alfa Romeo à la régulière, sur ce tracé, sans trop accabler le Finlandais ? Toto Wolff rappelle l’excellente performance globale du Finlandais lors du dernier Grand Prix à Monaco pour le consoler.
« La voiture n’était nulle part. Et, quand la voiture n’est nulle part sur un circuit urbain, vous perdez toute confiance. »
« Ces circuits sont les plus durs parce que ne pas avoir de performance à Monaco… et pourtant à Monaco, Valtteri aurait pu monter solidement sur le podium, avoir besoin d’un arrêt au stand de 36 heures n’est pas vraiment une grande réussite sur la base des normes que nous nous fixons. »
Comme d’habitude, Toto Wolff préfère retenir la manière avec laquelle Mercedes rebondira.
« Je n’ai aucun doute sur le fait qu’avec une équipe qui est si forte et si en colère, nous allons transformer cette colère en une force positive - et nous allons revenir. »
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