Des F1 de plus en plus complexes à faire évoluer ?
Le règlement aérodynamique en cause ?
Budgets plafonnés, restriction du temps en soufflerie, règlement aérodynamique plus restrictif et stable depuis 2022… il est de plus en plus difficile de trouver des gains importants à chaque évolution.
Est-il ainsi plus complexe de faire évoluer ces F1 de 2024 – par rapport à la période réglementaire passée, par exemple ?
« Réponse courte : oui » confirme Dan Fallows, le directeur technique d’Aston Martin F1. Une équipe qui a beaucoup souffert dans la course au développement…
« On l’a vu avec beaucoup de gens. Nous ne sommes pas les seuls concernés. Nous avons eu des problèmes pour augmenter les performances de la voiture tout en conservant les mêmes bonnes caractéristiques, le même équilibre, la même capacité à faire rouler la voiture sur différents circuits, dans différentes conditions ambiantes. Oui, nous avons eu du mal à le faire, à conserver ces bonnes caractéristiques et à améliorer les performances globales. »
« Je ne pense pas qu’il y ait de secret à ce sujet. Je pense que toute équipe qui affirme avoir réussi à faire cela avec constance est probablement... Non, je ne dirai pas cela ! Mais en général, c’est quelque chose avec lequel nous nous battons, et une fois que vous savez que c’est le cas, il s’agit vraiment de savoir quelles sont les choses les plus importantes que vous devez retenir lorsque vous apportez ces améliorations à la voiture. Et si vous avez l’impression d’avoir dégradé quelque chose, comment vous attaquez-vous à cette zone pour la ramener là où vous voulez qu’elle soit ? C’est la partie la plus critique. »
Pierre Waché, le directeur technique français de Red Bull, confirme les propos de son ancien adjoint à Milton Keynes.
« Comme Dan l’a mentionné, vous avez une interaction massive entre tous les éléments de la voiture, en particulier sur le plan aérodynamique avec les restrictions que nous avons. Tout est lié, vous devez faire évoluer plusieurs parties pour obtenir quelque chose d’intéressant. »
Xevi Pujolar, le directeur de l’ingénierie en piste chez Sauber, a aussi bien du mal à voir sa voiture verte évoluer cette année...
« Oui, je dirais qu’il faut être assez prudent quand on commence à repousser toutes les limites et aussi, d’après ce que nous voyons, certains pilotes peuvent être plus ou moins sensibles à l’équilibre de la voiture, en particulier dans les sections à grande vitesse. Ou encore ils sont sensibles à la façon dont il faut gérer la partie mécanique du pilotage, pour obtenir les performances souhaitées. C’est un domaine dans lequel nous devons être plus prudents avec cette génération de voitures. »
Enfin, Andrew Shovlin, ingénieur de piste en chef chez Mercedes, pointe l’effet de la stabilité réglementaire, toujours propice à instaurer la règle des rendements décroissants.
« Eh bien, oui, les règles ont signifié qu’il y avait beaucoup d’apprentissage supplémentaire à entreprendre en tant qu’équipe pour bien comprendre comment ces voitures fonctionnent, pour comment les rendre performantes. Et avec le temps, les gens s’améliorent dans ce domaine. Mais il est toujours facile de courir après les chiffres et de se retrouver avec des problèmes comme le rebondissement… Tout le monde fait face à ça. »
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