Déconnecter de la F1 : la clef du succès pour Piastri chez McLaren ?

McLaren est dans ‘une très bonne position’ pour 2024

Par Alexandre C.

17 décembre 2023 - 11:15
Déconnecter de la F1 : la clef du (...)

Arriver en F1 à 22 ans, dans une équipe iconique comme McLaren, et ressentir immédiatement la pression des résultats, n’est en aucun cas une sinécure – même quand on vient de remporter la F3 et la F2.

Il n’était donc pas acquis d’avance que le jeune Oscar Piastri puisse tenir la pression inhérente à l’environnement de la F1.

En particulier, pouvoir déconnecter, prendre du recul sur la F1, pouvoir conserver une vie privée, en dehors du paddock, est plus facile à dire qu’à faire.

Et pourtant, Oscar Piastri dit y être arrivé, sans prendre la grosse tête, ce qui est aussi tentant quand des centaines de caméras vous scrutent pendant des jours entiers…

« Il peut être très facile de se laisser absorber par tout ce succès, en particulier lorsque les projecteurs ne semblent jamais se détourner de vous en tant que pilote d’une équipe comme McLaren. »

Pour Piastri, séparer sa vie de pilote de F1 de sa propre vie privée a été un autre élément essentiel de cette année.

« Je me suis efforcé d’être capable de me déconnecter et c’est quelque chose que j’ai appris tout au long de ma carrière junior. »

« Quand je pense que j’ai déménagé très jeune au Royaume-Uni et que j’ai pris la décision de poursuivre mon rêve de devenir pilote de F1… j’ai appris beaucoup de choses en cours de route, peut-être plus tôt que d’autres. »

« De ce point de vue, j’étais assez à l’aise avec ce qui fonctionnait pour moi et ce qui ne fonctionnait pas pour moi avant d’arriver en F1. Bien sûr, nous avons tellement de courses que, d’une certaine manière, au lieu de parler de déconnecter pendant quelques semaines, c’est maintenant pendant un jour ou deux. »

« Il faut donc s’adapter un peu à cet aspect des choses. Mais je pense qu’il est très important de se détendre parce que je dirais que trop réfléchir n’aide pas beaucoup de gens. Oui, vous pouvez obtenir certaines choses, mais le plus souvent, j’ai constaté que ce n’était pas très utile. »

« Alors oui, j’ai toujours essayé de déconnecter. J’aime toujours les courses, et ce genre de choses, en dehors des week-ends de course. J’ai un simulateur juste à ma disposition et j’y joue pas mal - pas pour essayer d’apprendre quoi que ce soit, mais juste pour m’amuser et parce que j’aime conduire. »

Piastri est ainsi pris dans un paradoxe : il ressent la pression et l’intensité d’être en F1 ; mais en même temps, il essaie de prendre du recul comme du plaisir...

« C’est un travail, c’est une pression très forte. Il y a, comme vous l’avez dit, beaucoup de gens qui vous regardent. »

« Mais en même temps, je suis l’une des 20 personnes au monde à pouvoir conduire une F1, et je sais que je serais bien plus malheureux si je n’étais pas pilote de F1. Il ne faut pas oublier l’aspect ludique - c’est la raison pour laquelle nous commençons tous dans la course automobile, parce que nous aimons cela. »

« Oui, c’est un peu plus difficile de toujours le reconnaître parce que c’est un travail, un job. Il y a beaucoup d’enjeux, pas seulement pour moi, mais pour beaucoup de gens dans l’équipe. Mais en même temps, si je ne prenais pas de plaisir, je ne le ferais pas. »

« Pour moi, le simple fait d’aller sur la piste, de conduire les voitures les plus rapides du monde, d’essayer de battre les meilleurs pilotes du monde, cela fait partie du plaisir. »

Heureusement, Oscar Piastri est arrivé aussi dans un environnement accueillant : l’équipe McLaren de Zak Brown et d’Andrea Stella n’est plus celle dirigée par Ron Dennis, le Père Fouettard...

« C’est vraiment bien, même dès le début, je me suis senti très, très bien accueilli par l’équipe. »

« De ce point de vue, j’ai toujours eu l’impression de faire partie de l’équipe. »

De l’optimisme à revendre pour Piastri et McLaren ?

Oscar Piastri peut donc aborder l’avenir avec moins de pression : son avenir est sécurisé à moyen terme chez McLaren, et l’équipe orange est redevenue une des trois meilleures du plateau, en performance pure.

De quoi être particulièrement optimiste pour l’an prochain ?

« J’ai envie de dire ‘tranquillement optimiste’. »

« Nous sommes dans une bonne position en ce moment, nous avons beaucoup d’élan, mais on ne sait jamais vraiment ce que les autres vont sortir pour la saison prochaine. »

« Nous avons vu que le changement de forme d’Aston Martin - entre la fin de l’année dernière et le début de cette année - était différent, comme le jour et la nuit, alors rien n’empêche les autres de faire de même. Nous l’avons fait en milieu de saison, il n’y a donc aucune garantie que personne d’autre ne fasse la même chose. »

« Je pense que nous sommes dans une très bonne position, et l’équipe travaille vraiment bien, et à travers cette deuxième partie de l’année. Nous nous habituons de plus en plus à rouler à nouveau en tête. En tant qu’équipe, nous n’avons pas été dans cette position depuis plus ou moins 10 ans. »

« Nous nous y habituons à nouveau, ce qui est également très excitant. Je pense que nous sommes dans une bonne position et j’espère que nous pourrons continuer dans cette voie. »

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