‘Débloquer le potentiel de la Ferrari’ : Vettel cherche encore la clef

Il a le sentiment que la Ferrari était capable de plus

Par Alexandre C.

14 avril 2019 - 17:03
‘Débloquer le potentiel de la Ferrari

Débordé par Charles Leclerc au départ, Sebastian Vettel, grâce à une consigne d’équipe précoce chez Ferrari, a pu revenir à la troisième place au bout d’une dizaine de tours à Shanghai, ce dimanche. Pour autant, le pilote Ferrari n’a jamais été en mesure d’inquiéter les Mercedes, intouchables en course.

Sebastian Vettel avait-il un matériel qui le contentait en Chine ? Etait-ce bien la voiture qu’il voulait avant l’extinction des feux rouges ?

« Nous devons répondre ‘non’, il le faut. Nous avons une voiture très solide, rien ne cloche avec. Mais nous n’avons pu encore la mettre dans la bonne fenêtre de fonctionnement. Surtout de mon côté, parfois. Je ne suis pas entièrement heureux étant donné notre point de départ. Bien sûr, les trois pistes visitées jusqu’à présent étaient assez différentes, les conditions aussi. Mais nous avons commencé à voir une sorte de schéma préétabli se constituer, et nous commençons à le comprendre. Nous comprenons ce dont nous avons besoin, ce dont j’ai besoin, pour vraiment débloquer le potentiel de cette voiture. »

« Les quelques semaines à venir seront très importantes pour nous, afin que nous comprenions la direction à adopter pour les prochains mois. Clairement aujourd’hui, nous n’étions pas aussi rapides que les Mercedes. Mais c’est un peu dommage de ne pas avoir fini 3e et 4e [Max Verstappen a fini 4e, Charles Leclerc 5e]. Mais dans l’ensemble nous avons optimisé le résultat, je pense. Par moments, durant la course, nous étions forts rapport à ce que nous voulions, et en d’autres moments, nous étions plus fragiles. »

Trois doublés en trois courses : Mercedes signe un début de saison potentiellement effrayant pour la concurrence. Sebastian Vettel a-t-il peur de l’écart au classement des constructeurs, qui commence à ressembler à un fossé ?

« Rien ne nous choque. Pour le moment, il nous faut tout mettre ensemble surtout. Bien sûr, Mercedes a signé de bonnes premières courses. A Melbourne nous avons souffert en raison des conditions, et des réglages probablement. Nous en avons tiré les leçons pour Bahreïn, et c’était bien mieux. Cependant, ici ou là, nous sommes trop faibles à certains moments de la course. Et ce week-end l’a de nouveau prouvé. »

« Sur le plan de l’unité de puissance, nous pouvons être très heureux, elle semble être forte. Notre voiture fonctionne, rien ne cloche avec, mais il s’agit de la mettre dans la bonne fenêtre de fonctionnement, pour extraire la performance de la voiture – que Charles et moi avons montrée, je pense, à Bahreïn, Charles plus que moi. Trouver cette bonne fenêtre semble un peu difficile, pour vraiment être au niveau de Mercedes pour le moment. »

Les consignes d’équipe chez Ferrari, au bout d’une dizaine de tours seulement, vont sûrement faire parler. Sebastian Vettel avait-il besoin de tels ordres ? Il n’a pas montré un rythme pourtant sensiblement supérieur à Charles Leclerc, une fois passé 3e…

« La presse ne retient que des extraits de réponses et les déforme » s’emporte Sebastian Vettel, en guise d’avertissement. « Oui, je sentais que j’étais plus rapide dans la voiture, on m’a demandé si je pouvais aller plus vite, j’ai répondu oui. J’ai senti que je le pouvais. J’ai été un peu surpris de voir, une fois sans perturbation aérodynamique, que je soufrais un peu pour aligner les tours. Une fois que j’ai trouvé le bon rythme, j’ai pu m’échapper. Mais oui, l’objectif était de rattraper les Mercedes. A ce moment, l’écart était déjà assez important. »

Le moment le plus excitant de la course, pour Sebastian Vettel, fut certainement l’affrontement roue contre roue face à Max Verstappen, qui avait tenté l’undercut. La Ferrari a légèrement tassé la Red Bull dans l’herbe…

« Je l’ai vu arriver et l’écart de vitesse de pointe, avec le DRS, est assez important aujourd’hui, donc je savais, puisque je le connaissais, que Max allait essayer. J’essayais de prédire ce qu’il ferait. Je suis allé à l’intérieur, j’ai essayé de lui repasser devant, ça a fonctionné. J’ai dû un peu ouvrir la trajectoire à un moment, mais c’était bon, parce que j’avais laissé quasiment une voiture d’espace entre lui et moi. Et en arrivant au dernier virage, je savais que ce ne serait pas sexy pour lui. Mais c’était bien amusant. Nous aurions adoré être un peu plus rapides dans l’ensemble… »

« Je l’ai vu arriver à l’intérieur et je savais qu’il tenterait quelque chose. Donc j’ai essayé de préparer ma sortie de virage, ce qui a bien fonctionné au dernier virage. Et ensuite, j’ai pu m’échapper. »

Cette bataille en piste s’est bien terminée ; hier pourtant, Max Verstappen ne mâchait pas ses mots contre Sebastian Vettel, accusé de l’avoir dépassé de manière brusque en fin de Q3, alors que le chrono pressait.

« Hier, c’était à l’extérieur, aujourd’hui, c’était à l’intérieur ! » plaisante Sebastian Vettel. « C’est très clair. Je suis allé voir Red Bull après les qualifications, ils ont admis avoir fait une erreur en ne disant rien à Max. Donc il a essayé de se mettre dans une bonne position avant que le chrono n’arrive à 0. Aujourd’hui, ça n’avait aucun rapport. »

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