De Vries perd en justice face à un de ses anciens soutiens

Il devra lui verser la moitié de son salaire en F1

Par Emmanuel Touzot

2 février 2024 - 12:44
De Vries perd en justice face à un (...)

Nyck de Vries a rebondi cette année en Formule E et en WEC après son éviction de la F1 en cours d’année 2023. Mais les difficultés liées à ce passage continuent, et découlent cette fois de l’intérêt d’une société d’investissement pour sa carrière à partir de 2018.

De Vries avait conclu à l’époque un acocrd avec Jeroen Schothorst, par l’intermédiaire de sa société Investrand, dans le cadre duquel le volant chez Prema en Formule 2 était payée en partie par Investrand, à hauteur de la moitié, ce qui représentait alors 250 000 €.

De Vries lui-même, ainsi que la société de supermarchés Jumbo, avaient payé les 250 000 euros restants. Selon Investrand, l’accord conclu avec De Vries prévoyait que la somme serait remboursée avec un taux d’intérêt de 3 % par an, et qu’il aurait droit à 50 % des revenus tirés des activités liées à la F1.

La réclamation d’Investrand concernait le fait que si De Vries n’était pas pilote de Formule 1 à la fin de 2022, le prêt serait annulé et Investrand devrait passer l’argent par pertes et profits. Mais de Vries a participé à un Grand Prix en 2022, et le mécène estime que cela est une activité liée à la F1 en tant que titulaire.

Selon Investrand, le Néerlandais a été titularisé à Monza. C’est ce qui a déclenché le litige, Schothorst affirmant qu’il avait investi dans la carrière de De Vries à un moment où "personne d’autre ne voulait plus le faire. Nous sommes maintenant en désaccord sur l’interprétation de l’accord que nous avons conclu à l’époque".

L’avocat de De Vries, Jeroen Bedaux, a déclaré au tribunal que l’affaire de Schothorst pourrait reposer sur le fait que De Vries a décliné l’offre de Schothorst de devenir son manager en Formule 1.

"Tout montre qu’Investrand ne peut pas accepter que De Vries soit devenu pilote de course en Formule 1 lors de la saison 2023, et non lors de la dernière année de l’accord" a rappelé Investrand.

Schothorst obtient gain de cause

Vendredi, le tribunal d’Amsterdam a tranché en faveur de l’argument d’Investrand : l’exception admise dans le contrat, acceptée par les deux parties, concernait le cas où De Vries était présent en F1 uniquement en tant que pilote d’essai.

Alors que De Vries cherchait à invoquer cette exception, le tribunal a jugé que De Vries n’était pas uniquement un pilote d’essai en Formule 1 jusqu’à la fin de 2022 puisqu’il a roulé lors du Grand Prix d’Italie 2022. Ainsi, Investrand peut prétendre à toucher la moitié des gains du pilote en Formule 1.

En conséquence, de Vries doit maintenant rembourser l’investissement de 250 000 euros, avec le taux d’intérêt convenu, et payer 50 % de tous les revenus qu’il a perçus en tant que pilote de F1 pour AlphaTauri, y compris les revenus provenant du sponsoring personnel.

"Nous avons soutenu Nyck à un moment crucial de sa carrière, alors que plus personne ne voulait le faire" a déclaré Schothorst. "Je suis heureux que le juge ait statué en notre faveur, mais je regrette bien sûr que cette procédure ait été nécessaire."

"Nous aurions préféré parvenir à un accord mutuel sans procédure, mais nos tentatives ont malheureusement été rejetées à chaque fois par Nyck et son avocat. Par conséquent, le recours au tribunal est devenu inévitable."

"Cela ne change rien au fait que je souhaite à Nyck tout le succès possible dans la poursuite de sa carrière déjà impressionnante en sport automobile, même si ce n’est plus en Formule 1."

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