De Vries en FE plutôt qu’en F1 : quels enseignements en tirer ?
Les patrons débattent de choix peut-être révélateur
Grand favori pour remporter le titre en Formule 2, et ainsi succéder à George Russell, Nyck de Vries ne courra cependant pas en F1 l’an prochain. Le Néerlandais, ancien protégé de McLaren, a en effet décidé de rejoindre la Formule E dans la nouvelle équipe Mercedes.
Alors que George Russell, Lando Norris et Alexander Albon avaient tous pu rejoindre la F1 après une campagne réussie en F2, cette fois-ci, le champion de la catégorie inférieure fera l’impasse sur la F1. Est-ce un signe de la perte d’attractivité de la F1 par rapport à la Formule E ? Ou sont-ce simplement les stigmates d’un plateau moins relevé cette année en F2 ?
« C’est formidable qu’il ait pu avoir un volant dans une écurie de pointe chez Mercedes en Formule E » a pour sa part réagi Zak Brown, qui fut l’un des hommes derrière la décision de ne pas conserver de Vries.
« Il faisait partie de notre programme junior il y a un moment et vous savez, il n’y a pas beaucoup de baquets disponibles en F1 pour le moment. Je suis juste heureux qu’il ait pu atterrir quelque part où il puisse continuer à briller en sport auto. »
Cyril Abiteboul estime qu’il y a une autre leçon à tirer de ce transfert…
« Nous avons toujours l’impression qu’il n’y a pas assez de baquets en F1. Dix équipes, c’est vraiment le minimum et probablement que 11 ou 12, ce serait mieux pour l’accessibilité de la F1 pour les jeunes pilotes – il faudrait d’autres Minardi. Bien sûr, Toro Rosso a son propre accord avec Red Bull, mais vraiment, c’est quelque chose qui leur est très propre – et qui ne se retrouve que dans un petit nombre d’autres équipes [Ferrari avec Alfa Romeo]. Chez Renault, nous voudrions voir plus d’équipes rejoindre la F1, et surtout avoir un système plus dynamique pour les jeunes pilotes. »
Christian Horner, dont la position a été qualifiée de chanceuse par Cyril Abiteboul, estime que la signature de Vries est une « très bonne nouvelle » pour la carrière du jeune pilote.
« Pas tout le monde ne peut atterrir en F1. Nous devons voir les bons côtés de ce constat : il y a toujours d’autres opportunités que la F1. C’est ainsi. Mais Nyck a un futur, et c’est le plus important. »
« C’est un gars fantastique » conclut pour sa part Frédéric Vasseur, ancien dirigeant de l’équipe ART. « Il brillait en karting, il a gagné le GP2 [la F2]… C’est Romain Grosjean ! »