De la Rosa : L’Espagne vit un ’deuxième âge d’or’ en F1

Même si Alonso et Sainz ne gagnent pas de titre

Par Paul Gombeaud

1er février 2023 - 15:47

Il y a maintenant plus de 15 ans, Fernando Alonso remportait deux titres de champion du monde avec Renault F1. Depuis, l’Espagnol est passé proche d’un troisième sacre, avant d’évoluer dans des écuries qui ne lui ont plus permis de jouer les premiers rôles sur la grille de départ. Il va désormais débuter un nouveau chapitre de sa carrière chez Aston Martin F1, une équipe ambitieuse mais encore loin de connaitre le succès.

Entre-temps, Carlos Sainz a lui aussi fait ses débuts en Formule 1. Il évolue aujourd’hui chez Ferrari mais, même s’il a remporté son premier succès l’an passé et qu’il monte régulièrement sur les podiums, il ne joue pour l’instant pas le titre et semble moins bien armé que son coéquipier Charles Leclerc.

Pour le public espagnol, qui a donc connu une période de gloire grâce à Alonso par le passé, les résultats actuels de ses pilotes peinent à apporter autant de bonheur qu’au milieu des années 2000.

Mais selon Pedro de la Rosa, lui-même ancien pilote de F1 devenu consultant pour la télévision, il faut tout de même se réjouir d’avoir encore deux représentants compétitifs dans la catégorie reine du sport automobile, qu’ils gagnent ou non.

"Cela parait peu en Espagne, car tout le monde se souvient de 2005, 2006 et 2007, où deux championnats du monde étaient gagnés en trois ans," a déclaré de la Rosa au quotidien AS.

"Mais nous devons ouvrir les yeux et comprendre que c’est la Formule 1. Avoir un pilote sur la grille est incroyable. En avoir un qui gagne et qui termine sur les podiums est exceptionnel. Et nous en avons deux !"

"Je suis très heureux dans ma vie. J’ai non seulement couru, mais aussi commenté des courses toute ma vie et il n’y a rien de plus beau que de le faire en ayant nos pilotes en piste. J’ai également commenté plusieurs années de course sans qu’il y ait le moindre Espagnol et il n’y avait rien de plus triste."

"Aujourd’hui, j’ai la chance de commenter des Grands Prix durant lesquels des Espagnols se battent pour des poles, des podiums et des victoires. C’est incroyable et je dois me pincer pour être sûr qu’il s’agit de la réalité."

"En Espagne, le problème que nous avons est que nous vivons de nos souvenirs, alors qu’il faut vivre dans le présent et regarder vers l’avenir, nous avons deux pilotes exceptionnels et le futur s’annonce spectaculaire."

"Bien sûr, j’aimerais qu’il y ait davantage de jeunes pilotes en chemin vers la F1 mais il n’y a pas suffisamment d’investissements à la base, mais au moins nous disposons de talents actuellement sur la grille."

"Alors profitons-en, je ne veux pas que dans cinq ans, nous regardions en arrière en nous disant : ’te souviens-tu de l’époque où nous avions deux pilotes ? C’était vraiment formidable’."

"Nous vivons une époque dorée de la F1. Certes, nous ne remportons pas de championnat actuellement, mais il faut profiter du moment qui est si spectaculaire. Nous vivons un deuxième âge d’or du sport automobile en Espagne."

"Les gens pensent qu’il est impossible de revivre ce qui s’est produit en 2005 et 2006, mais c’est déjà le cas actuellement. Même si certains ne veulent pas s’en rendre compte."