De la Formule Renault à la F1 : Räikkönen se souvient de ses débuts express chez Sauber

Un premier test vraiment spécial au Mugello !

Par Alexandre C.

13 août 2021 - 18:10
De la Formule Renault à la F1 : (...)

Kimi Räikkönen est le recordman du nombre de départs pris en Grands Prix (343) et il améliore régulièrement sa marque à chaque Grand Prix cette année. Le Finlandais, qui a désomrmais plus de 40 ans, débutait en F1 il y a 20 ans chez Sauber et à part un intermède en rallye, il a toujours été une des figures de proue de la discipline.

Kimi Räikkönen doit aussi son record de Grands Prix à une arrivée express en F1 : car le Finlandais a quelque peu sauté les étapes, en ne disputant que deux saisons en Formule Renault (dont une en Formule Renault britannique en 2000). Ses performances remarquables avaient suffi à attirer l’attention de Peter Sauber, qui le titularisa en 2001.

Revenant sur son ascension en F1, l’actuel pilote Alfa Romeo a confié que cette rapidité l’avait d’abord intimidé avant son premier test pour Sauber, au Mugello.

« Heureusement, j’avais fait une manche européenne de Formule Renault au Mugello, donc je connaissais la piste au moins, ce qui était utile. C’était la première fois que je voyais une voiture de F1 sur la piste, en direct, et ensuite j’étais moi-même au volant. C’était complètement différent de ce à quoi j’étais habitué avec la Formule Renault. »

Passer de la Formule Renault à la F1 n’a rien d’aisé : comment Kimi Räikkönen a-t-il alors trouvé l’adaptation à une nouvelle voiture ?

« La vitesse, ce n’était pas une si grosse affaire. Ce qui était important, c’était le freinage, l’adhérence que vous aviez, et aussi les forces G, il n’y avait pas de direction assistée, donc c’était une voiture assez lourde à conduire. Mon cou ne pouvait pas le supporter et c’était la partie difficile. Le premier jour, tout est allé trop vite, mais le lendemain, c’était beaucoup plus normal. Le cerveau s’habitue à la vitesse et à tout ça. »

« C’est un nouveau format, il fallait s’habituer aux départs, à toutes sortes de choses - nouvelles pistes, nouveau pays et tout. Mais je ne me suis jamais trop inquiété. Je prends juste mon sac à dos et j’y vais, et je vois ce qui en ressort ! C’est ce que je fais habituellement et je ne m’inquiète pas, car c’est un peu inutile [de s’inquiéter]. »

Une telle rapidité dans la carrière de Kimi Räikkönen posait un autre problème à Peter Sauber : le Finlandais n’avait pas officiellement sa Super Licence. Ce qui a beaucoup fait parler dans le paddock...

Kimi Räikkönen était-il vraiment prêt pour la F1 ? Le paddock bruissait de bruits négatifs à l’époque, ce qui ne faisait pas trembler Kimi.

« Je ne lis pas tant ce genre d’histoire que ça, je m’en fiche pour être honnête. Je m’en fichais à l’époque et je m’en fiche maintenant ! »

« Je suis sûr qu’il y a eu beaucoup d’histoires selon lesquelles certaines personnes ne voulaient pas que j’aie la Super Licence, d’autres disaient que je ne l’avais que pour un nombre X de courses. Je ne connais pas la véritable histoire, mais je l’ai eue pour toute la saison. Pouvez-vous la donner seulement pour certaines courses ? Je n’en ai aucune idée, mais je l’ai eue, même si c’était pour les deux ou trois premières courses, je l’ai toujours ! Donc ça a bien marché. »

En F1, Kimi Räikkönen a dû apprendre à gérer les journées du jeudi, soit les journées médias. Pas une sinécure pour le si bavard nordique !

« Évidemment, les médias étaient complètement différents de ceux de la Formule Renault - il y avait un gars qui vous demandait quelque chose, puis ’au revoir’, donc c’était beaucoup plus agréable ! Je n’en suis pas un grand fan, mais ça a toujours été [là] et ça en fera toujours partie" C’était tout nouveau... mais je n’ai pas stressé, vous savez ? Je l’ai fait, et ça a marché. »

Des débuts canon chez Sauber, suffisants pour signer chez McLaren

Les débuts de Kimi Räikkönen en F1 furent une telle réussite qu’il attira vite l’attention d’écuries de pointe, et donc d’abord de McLaren.

« C’est sûr que sans les bons résultats, la signature avec McLaren n’aurait pas eu lieu. Peut-être que Ferrari m’aurait signé, à un moment donné il y a eu des discussions. »

Kimi Räikkönen, après ses 20 ans de carrière, n’a au final aucun regret. Le champion du monde 2007 estime qu’il n’aurait pu changer structurellement le cours de sa carrière...

« Honnêtement, je ne changerais rien. Si j’aurais pu améliorer certains résultats ? C’est comme ça que ça marche. Parfois, il aurait été préférable d’être un peu plus chanceux ou de ne pas avoir de défaillances, ou de faire moins d’erreurs ici et là, mais c’est comme ça parfois. Si vous le faites assez longtemps, vous pouvez tout intégrer - des choses bonnes, mauvaises, bizarres. Je suis heureux de ma vie maintenant. »

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