‘De la chance de ne pas avoir un gros accident’ : Albon juge que la FIA a mis en danger les pilotes

Avec notamment l’épisode de la grue en Q2

Par Alexandre C.

14 novembre 2020 - 16:44
‘De la chance de ne pas avoir un (...)

4e de cette séance de qualifications si animée à Istanbul ce samedi, Alexander Albon n’a pas démérité – et pourtant, le Thaïlandais sent qu’il aurait pu au moins battre Sergio Pérez pour la 3e place, selon son ressenti de l’après-midi.

« Le ressenti état bon jusqu’à la Q3. J’ai eu du mal à faire fonctionner les pneus, par rapport à d’autres voitures, surtout dans les conditions extrêmes. En suivant d’autres voitures, vous pouvez voir à quel point c’était difficile pour certaines équipes. »

« Et puis en Q3 les inters sont entrés dans le jeu - en fait, pour être honnête, je pense que nous l’avons probablement vu arriver un peu plus tôt dès la Q1, avec quelques autres voitures et je dirais que seule Racing Point et peut-être Lando ont pu sortir faire des temps avec ces pneus. Nous avons dû boxer tout de suite, et mettre les maxi-pluie en Q1 cependant. »

« Et c’était pareil quand je suis sorti en Q3, c’était le même problème où je n’arrivais pas à faire fonctionner ces inters. Et c’est un peu comme ça, littéralement, d’un tour à l’autre, on ressent un pic d’adhérence. »

« Mais ça n’est jamais vraiment venu. C’est un peu frustrant, parce qu’il est évident que tout le week-end a été assez fort. Et j’ai été heureux de la façon dont ça s’est passé. Donc être P4 est à un certain égard pire que ce que ça aurait dû être. »

Mais au-delà de l’aspect sportif, c’est surtout sur l’aspect sécuritaire qu’est revenu le pilote Red Bull : il ne comprend pas pourquoi la F1 a roulé dans de telles conditions et remet ainsi Michael Masi, le directeur de course de la FIA, en place...

« Je peux comprendre pourquoi les gens aiment ça. Je prendrais plaisir aussi si je ne conduisais pas. Je pourrais vous dire que ce n’est pas aussi amusant dans la voiture qu’à la télévision. Quand vous passez la sixième, voire la septième vitesse sur le mouillé, et que vous avez un patinage des roues et que la voiture fait de l’aquaplaning en travers de la piste, ce n’est pas très amusant. »

« C’est plus une question de danger, plus qu’autre chose. Je pense que nous avons eu de la chance de ne pas avoir un gros accident aujourd’hui. Nous avons eu quelques accidents évités de justesse, en arrivant au virage 3. »

« J’aime la météo difficile, j’aime les conditions difficiles, j’aime quand il y a plus qu’un week-end normal. Mais en même temps, c’est très probablement un pas vers un danger excessif, vraiment. »

Alexander Albon retient en particulier une image qui a réveillé de sombres souvenirs, ceux de Suzuka 2014 - quand les F1 ont été relâchées, en début de Q2, alors que le tracteur évacuant la voiture de Nicholas Latifi n’était pas encore sorti de la piste.

« Ce n’était pas très bon. J’imaginais que nous étions en train d’essayer de tout finir avant le coucher du soleil. Et nous avons tout précipité. Mais c’était idiot. Et je suis sûr qu’on aurait pu attendre encore cinq minutes qu’une grue bouge. »

« Je pense qu’il y a dû y avoir une erreur de jugement de leur part [FIA], parce qu’il est impossible qu’ils l’aient fait exprès. Je veux dire, c’était juste difficile de comprendre d’où venait la décision, parce que la grue était toujours sur la piste, soulevant la voiture de Latifi, et nous avons reçu l’appel pour aller sur la piste et attendre au bout de la voie des stands. »

« Je m’attendais à un signal de cinq minutes. Mais c’était une minute avant que le feu ne passe au vert. Et je me suis dit, ok, ils ont dû déplacer cette grue assez rapidement. Mais de toute évidence, il n’y avait pas assez de temps. »

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