De l’hydrogène pour les F1 en 2026 ? Rossi lance l’idée

La F1 discute déjà du prochain règlement

Par Alexandre C.

25 mars 2022 - 17:04
De l'hydrogène pour les F1 en (...)

Le règlement 2022 vient à peine d’entrer dans son premier week-end, qu’il est déjà question dans le paddock de la prochaine ère réglementaire. Celle-ci est prévue pour 2026 : compte tenu des délais de conception, c’est donc dès maintenant qu’il faut y songer.

Quelques pistes sont connues : carburant davantage biodégradable et voitures moins lourdes. Des directions assez sommaires pour le moment.

Pour Toto Wolff, la F1 doit-elle se diriger par exemple dans le tout électrique plus rapidement ? Le directeur de Mercedes rappelle, au contraire, que les voitures à propulsion conventionnelle restent une écrasante majorité pour le moment.

« La situation évolue, nous verrons s’il y a finalement un plus grand pourcentage de véhicules qui restent à la combustion conventionnelle. La Formule 1 a fait le bon choix en développant des carburants qui pourront propulser ces voitures. C’est un bon pas. Je pense que nous devons être en mesure de justifier que tout ce que nous faisons en termes de carburant peut réellement être disponible à la station essence et donc offrir une bonne solution durable pour chaque voiture de série. »

« Et je pense qu’avec la solution 50/50 que nous avons pour 2026, nous devrions être dans la bonne fourchette, compte tenu de ce qui se passe actuellement. »

Le patron de Mercedes voudrait-il que les règlements soient connus d’ores et déjà ? La F1 n’est-elle pas en retard ? Cela dépend aussi… de Volkswagen, peut-on comprendre.

« Les règlements sont en cours d’élaboration. Les groupes des fournisseurs de carburant travaillent ensemble pour définir ce que devrait être la formule et nous ne sommes pas loin d’une nouvelle réglementation des moteurs. Nous avons besoin de l’engagement des nouveaux venus, afin que l’ensemble soit prêt à partir et que chacun puisse commencer à développer des solutions. »

Du côté d’Alfa Romeo, Frédéric Vasseur, inquiet de l’inflation des coûts, se concentre sur le présent : il faudrait que la F1 commence par mieux communiquer sur l’incroyable efficacité énergétique (plus de 50 %) de l’unité de puissance hybride actuelle.

« Nous n’avons pas à être timides avec ce que nous faisons : les motoristes ont investi une fortune au cours des 10 dernières années sur le système hybride et nous avons probablement le moteur le plus efficace du monde aujourd’hui. Nous devons juste communiquer sur ce point. C’est la chose la plus importante, pour montrer au monde que la F1 ne s’occupe pas seulement de bouteilles en plastique à recycler. OK, nous pouvons prêter attention à cela, mais nous dépensons une fortune pour développer ce type de moteur. Je pense que parfois, nous passons à côté de la chose la plus importante. »

L’hydrogène : la piste avancée par Renault

Patron d’une équipe qui est aussi motoriste, Laurent Rossi, pour Alpine, confirme que les discussions sont avancées, voire plus qu’on ne le pense.

« Nous avons en effet beaucoup discuté des futurs règlements, de manière approfondie l’année dernière en particulier, donc nous ne sommes pas loin de converger, comme l’a dit Toto. C’est aussi le bon moment pour penser à la prochaine série de règlements et encore une fois, comme Fred l’a dit, nous sommes au sommet de la technologie donc nous pourrions aussi bien rester là et proposer, offrir des solutions. »

Rossi avance une piste future pour la F1 : avoir plus d’hydrogène !

« Dans notre cas, par exemple, nous préconisons d’autres pistes potentielles comme l’hydrogène comme carburant. Cela vaut la peine de l’étudier. C’est difficile à mettre en place mais cela vaut la peine de l’étudier. Donc tant que le sport continue à être comme le fer de lance de la technologie, c’est sain. »

Alpine F1 Team - Renault

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