Dans l’attente d’un retour en piste, Vasseur salue les décisions prises en F1

Il ne veut cependant pas que la F1 redémarre trop vite

Par Franck Drui

3 avril 2020 - 09:52
Dans l'attente d'un retour en

Frédéric Vasseur, directeur d’Alfa Romeo, attend comme tout le monde que la crise sanitaire actuelle du Covid-19 soit résolue. C’est évidemment la priorité pour le monde entier comme pour tous les acteurs de la Formule 1, avant même de penser à reprendre le chemin des circuits.

Pour autant, la F1 est un sport très lié aux revenus provenant des courses car il y a de nombreux acteurs à financer, à commencer par les équipes, qui reçoivent plus de la moitié du gâteau.

C’est pourquoi la FOM cherche à maintenir au moins 15 courses au calendrier. Lorsque le journal Ouest France lui demande si c’est possible, Vasseur admet qu’ajourd’hui, "on vit un peu au jour le jour".

"Il y a quelques jours, nous avons eu le report de Bakou (7 juin), là je pense que ça discute pour Montréal, et même pour Silverstone. Je pense que les courses, c’est assez compliqué à prévoir. L’épidémie n’est pas au même stade dans les différents coins du monde. Une fois que ce sera passé, je ne sais pas quelle sera la rapidité d’un retour à une vie sociale normale."

"Une course, par définition, c’est aussi mettre plus de 100 000 personnes au même endroit le même jour. Je pense qu’il ne faut pas aller plus vite que la musique. Ce n’est pas à nous de faire prendre des risques pour ce que nous faisons. On peut juste être prêts à recommencer," explique le Français.

D’ici là, des mesures fortes ont été prises pour réduire les coûts (report des règles à 2022, gel des F1 pour 2021) et d’autres pourraient venir. Pour cela il a fallu obtenir des consensus très rapidement. Ce que salue Vasseur.

"Honnêtement, je trouve qu’au travers de cette crise qui est un drame absolu pour les gens, pour l’économie, pour tout le monde, cela crée aussi des solidarités un peu différentes. Nous, en F1, on arrive à s’entendre après s’être écharpés pendant des années sur la conception des règlements techniques, par exemple."

"La FIA a eu un message très fort depuis quelque temps, en comprenant très bien que la crise économique que l’on traverse et que l’on va traverser va être très dure et qu’à partir de là, on doit au maximum anticiper nos positions, et adapter ce que va être notre sport à ce que va être le monde dans les prochaines semaines, les prochains mois."

"Les décisions de réduction des coûts des reports de nouvelles réglementations, de geler certaines pièces, tout ça va forcément dans le bon sens. Et je pense que la FIA et la FOM ont eu raison de prendre très tôt le taureau par les cornes. Si on n’envoie pas un message fort dès le départ, on subit tout le temps. Et il ne faut pas subir."

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