Crash de Bahreïn : Grosjean veut comprendre comment il est resté conscient

Il voit de "nouvelles zones grises" dans la sécurité en F1

Par Emmanuel Touzot

28 décembre 2020 - 10:31
Crash de Bahreïn : Grosjean veut (…)

Romain Grosjean a subi à Bahreïn l’un des plus effroyables accidents vus en F1 depuis de nombreuses années, dont il a pu sortir vivant grâce à une série de réussites technologiques et avec un peu de chance.

Le Français aimerait désormais comprendre ce qui lui a permis de rester conscient juste après l’impact, dont le pic a été mesuré à plus de 50 G, et comment il a ainsi pu s’extraire du brasier qu’était devenue sa Haas VF-20.

"Dans un impact de 60 G, on devrait perdre conscience, même pour quelques secondes" juge Grosjean. "On ne devrait pas être aussi conscient que je l’étais. Mais ça m’a sauvé la vie."

"J’aimerais que l’on comprenne, avec des capteurs reliés au cerveau lorsqu’il y a un accident, ce que nous pouvons faire de mieux avec le casque, la protection de tête, et la sécurité pour que le pilote, même avec un gros impact, reste éveillé de conscient de ce qu’il doit faire."

On peut déjà avancer que sa condition physique de pilote, ainsi que la structure d’impact et le système HANS retenant son cou ont grandement aidé à éviter qu’il ne soit inconscient : "Il y a beaucoup de choses à apprendre d’un accident. Dans mon cas, j’ai été chanceux d’être envie, de pouvoir en parler et de me rappeler de tout."

"Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose pour moi, mais je me rappelle de tout et je crois qu’un bon nombre de zones grises sur le plan de la sécurité en sport auto ont été comprises, et j’en vois davantage."

Grosjean fait la liste des éléments l’ayant sauvé, en premier desquels il cite le Halo : "Sans le Halo, et ce n’est pas une grande nouvelle de dire que j’étais contre quand il est arrivé en F1, je ne serais pas ici pour vous parler. C’est l’une des plus grandes mesures de sécurité imposées dans les dernières années."

"Il y a aussi la combinaison, qui a été changée cette année pour mieux résister au feu. Le règlement dit 20 secondes, mais je suis resté 28 secondes dans les flammes et j’en suis sorti avec une brûlure légère à la main droite, et des brûlures un peu plus sévères à la main gauche, mais rien de trop grave."

"La force du châssis augmente chaque année, il est resté en un morceau et la monocoque m’a protégé. J’ai pu m’en sortir et me tirer des flammes. Si le châssis avait été cassé, mes jambes l’auraient aussi été et je n’aurais pas pu me lever et sortir."

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