Covid-19 : si Ferrari et Pirelli sont paralysés, toute la F1 le sera pour Binotto
Comment organiser un GP sans ingénieurs de Pirelli ?
Avec déjà plus de 650 cas confirmés, l’Italie est l’un des pays les plus touchés au monde par le Covid-19, avec bien sûr la Chine, la Corée du Sud et le Japon. Du même coup, comme l’a déjà redouté Franz Tost, il pourrait y voir une rupture d’équité entre les équipes italiennes (Ferrari, AlphaTauri) et les autres (basées au Royaume-Uni, un pays moins touché.) Certains ingénieurs italiens pourraient se voir refuser l’entrer de certains pays, par exemple au Bahreïn…
Pour l’heure, les tests F2 et F3 au Bahreïn ont été maintenus. Mais qu’en sera-t-il dans trois semaines, pour le Grand Prix à Sakhir ? Comment évoluera la situation ? Les Italiens de Ferrari, d’AlphaTauri mais aussi de Pirelli pourront-ils accéder au pays et au circuit ?
Mattia Binotto est dans le doute aujourd’hui, et il demande ainsi à la FIA et à la FOM d’apporter les clarifications nécessaires.
« Pour les essais de la F2, ce week-end, cela a été difficile, certains de nos ingénieurs qui devaient s’y rendre sont restés chez eux. Ce dont nous aurons besoin, c’est simplement d’avoir de l’assurance [sur la situation à venir] avant de partir. Je ne pense pas que nous puissions découvrir dans un avion ce que sera la situation. »
« Donc s’il y a un contrôle médical, nous devons le savoir et savoir exactement de quoi il s’agit. Nous devons comprendre quelles sont les conséquences en cas de problème. Parce que nous devons protéger nos employés. Nous avons une responsabilité collective et individuelle envers eux. »
« Nous devons nous assurer qu’avant de partir, la situation soit connue et claire. C’est une situation que nous devons suivre au jour le jour. Elle évolue en permanence. »
Mattia Binotto travaille ainsi en étroite coordination avec la FIA et la FOM…
« Nous sommes en contact permanent avec la F1 et la FIA pour comprendre la situation, ils sont eux-mêmes en contact avec les gouvernements locaux en Australie, au Bahreïn et au Vietnam, avec les promoteurs. Il est donc important de travailler avec eux, nous partons dans une semaine pour l’Australie, il faut que d’une manière ou d’une autre nous ayons l’assurance de ce que sera la situation. »
Comme Franz Tost avant lui, Mattia Binotto s’inquiète de voir les ingénieurs venant d’Italie – un pays crucial pour l’équilibre de la F1 – être bloqués chez eux. Et sans Pirelli, la F1 aura du mal à fonctionner…
« Il ne s’agit pas seulement de deux équipes, AlphaTauri et Ferrari. Nous fournissons une assistance à Haas et à Alfa Romeo. Il y aura au moins quatre équipes touchées, plus Pirelli. »
« Quelle sera la situation si, à terme, quatre équipes ne peuvent pas courir ? La course aura-t-elle lieu ou non ? Ce n’est pas à moi de décider. »
« À l’usine, nous avons des instructions qui sont en place pour protéger l’environnement et nos employés. C’est une situation certainement préoccupante. Ce sont des instructions qui viennent du gouvernement italien, ce sont des lois, donc les personnes extérieures n’entrent pas dans l’usine de Maranello. »
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