Correa ne veut pas que le Raidillon soit modifié à Spa

Malgré son accident et le décès d’Anthoine Hubert

Par Emmanuel Touzot

30 janvier 2020 - 13:26
Correa ne veut pas que le Raidillon soit

Juan Manuel Correa est revenu sur les jours qui ont suivi l’accident de Spa-Francorchamps, dans lequel il a été très grièvement blessé à la jambe droite, et qui a également coûté la vie à Anthoine Hubert.

"Je ne me suis pas réveillé avant le lendemain, à l’hôpital en Belgique" se rappelle Correa. "J’ai vu mes jambes et à quel point elles étaient blessées, et j’ai noté que j’avais très mal."

Les jours qui ont suivi ont été très difficiles, entre le fait que le paddock de la F2 parte à Monza, et qu’il ait appris le décès du pilote français. De plus, son état s’est fortement aggravé quatre jours plus tard, et il regrette qu’aucun représentant officiel de la F2 ou de la FIA ne soit resté en Belgique.

"Le moment le plus difficile a été quand j’ai appris que Anthoine était décédé. Tout le monde est parti à Monza le lendemain de l’accident. Je suis resté à l’hôpital et j’ai failli mourir quatre jours plus tard. Et il n’y avait pas la FIA ou qui que ce soit pour veiller sur moi."

"La raison pour laquelle je suis presque mort, c’est à cause des forces G que l’on subit dans des accidents aussi sérieux. Mais les médecins à l’hôpital ne savaient pas ce que c’était, car ils n’avaient jamais vu quelqu’un qui avait survécu à un tel impact."

S’il veut toujours revenir à la compétition, il avoue qu’il lui a fallu se concentrer en priorité sur sa santé lorsqu’il était à l’hôpital, et rappelle également qu’un retour en compétition, s’il se fait, pourrait prendre du temps.

"Il y a eu des moments à l’hôpital où mon attention était portée sur le fait de vivre, de rester en vie et ensuite de sauver ma jambe. Oui, je peux revenir, le timing n’est pas certain car c’est une blessure très compliquée et il peut se passer beaucoup de choses."

"Mais même s’il faut deux ans pour que je revienne, je reviendrai. Je suis sûr de cela, la compétition me manque tous les jours. Je peux même imaginer atteindre la F1 un jour, si je fais tout ce qui est possible lors de ma convalescence. Pourquoi pas ?"

"La course auto n’est pas comme le ballet ou le football, tant que vous pouvez appuyer sur l’accélérateur et le frein, tout va bien. Je suis en forme au dessus de la taille, sans dommage, donc c’est ce qui est important. Je dois remettre ma jambe en état, mais après ça, je pourrai piloter n’importe quelle voiture."

Enfin, Correa assure qu’il serait heureux de revenir courir à Spa-Francorchamps en dépit de ce qui s’y est passé en ce funeste 31 août 2019, et ne veut surtout pas que le Raidillon soit modifié, bien que certains l’aient qualifié de dangereux.

"Ils ne devraient pas le changer. Le virage est légendaire, et pour être honnête, ça aurait pu arriver à bien d’autres endroits. J’aime ce virage et la piste est l’une des mes préférées sur simulateur aussi. Je ne sais pas ce que ce sera si j’y pilote de nouveau en vrai, mais ils ne doivent pas le changer."

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