Contrairement à Mercedes en 2014, Ferrari ne peut pas trop anticiper le nouveau règlement F1

Le développement des F1 2022 ne commencera que le 1er janvier

Par Alexandre C.

29 novembre 2020 - 11:23
Contrairement à Mercedes en 2014, (...)

Le grand changement réglementaire de 2022 offre une opportunité pour les équipes aujourd’hui à la peine, comme Ferrari, de rattraper, d’un coup, leur retard sur la concurrence. Dans le même temps, les budgets plafonnés mis en place à partir de l’an prochain (un an avant le nouveau règlement donc) auront tendance à niveler les capacités d’investissement de chaque équipe.

Cela rappelle fort les saisons 2012-2013 : alors, un accord de restrictions de ressources (moins contraignant) était en place et justement, Mercedes avait mis à profit ces années pour préparer le changement de règlement 2014, avec le succès que l’on sait.

Deux ans avant le nouveau règlement, Ferrari ne se retrouve-t-elle pas dans une situation similaire ?

« Je ne pense pas » a répondu Mattia Binotto en conférence de presse, dans le cadre du Grand Prix de Bahreïn.

« Je pense qu’à l’époque, Mercedes était assez intelligent pour commencer à développer son unité de puissance longtemps avant la concurrence, et avait donc un avantage en termes de timing lorsqu’il a fallu commencer à développer l’unité de puissance. Si vous regardez l’année 2022 sur le plan aérodynamique, où il y a les changements les plus importants, nous commencerons tous le développement au 1er janvier de l’année prochaine et je pense que c’est la principale différence. C’est certainement une grande discontinuité dans le règlement et je pense que l’équipe la plus forte à cet égard sera en quelque sorte la plus forte pour développer la meilleure voiture. Je pense que s’il y a une similitude, c’est seulement dans le sens où il y a un grand changement de règlement, mais le timing, est tout à fait différent. »

Otmar Szafnauer rappelle aussi cette différence de calendrier cruciale : cette fois, le développement de la F1 2022 ne peut pas être anticipé...

« Je pense que ce que Mattia vient de souligner est tout à fait exact. En raison de la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement, nous avons tous convenu que nous n’allons pas commencer à travailler en 2022 avant le 1er janvier et cela permettra à tout le monde de commencer en même temps. »

Quant à Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, il sait être réaliste : il ne voit pas Woking rattraper Mercedes même à la faveur du nouveau règlement et des budgets plafonnés.

« Finalement, je pense que c’est une bonne chose en termes de timing que nous ayons décidé de travailler sur l’aérodynamique de la voiture de 2022 seulement à partir du 1er janvier, parallèlement à l’entrée en vigueur du plafond budgétaire. »

« En même temps, il est clair que les nouvelles réglementations sont aussi une opportunité dans une certaine mesure, mais il faut être réaliste, surtout avec les trois grandes équipes, avec toute l’infrastructure qu’elles ont en place, les méthodes qu’elles ont mises en place, elles ont un gros avantage pour le moment par rapport à tout le monde. Elles conserveront cet avantage à l’avenir et il faudra du temps avant que toutes ces nouvelles réglementations, y compris le plafond budgétaire, ne créent des conditions de jeu équitables. Mais là encore, c’est une direction positive et nous attendons avec impatience ce nouveau chapitre de la Formule 1. »

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