Contacté par McLaren F1 puis complètement ignoré : le calvaire de Glock en 2010
L’Allemand était très proche de s’engager avec Renault
Timo Glock, qui a disputé 91 Grands Prix de Formule 1 entre 2004 et 2012, intéressait à la fois Renault et McLaren pour la saison 2010. Mais pour diverses raisons, il ne signait finalement pour aucune des deux écuries cette année-là.
En 2009, l’Allemand était alors pilote Toyota. Mais durant le weekend de Singapour, qu’il achevait à la deuxième place derrière Lewis Hamilton, les rumeurs concernant un retrait du constructeur japonais en fin de saison se faisaient de plus en plus insistantes et il lui fallait donc chercher un baquet dans une autre équipe pour la suite de sa carrière.
Pour le podcast Beyond the Grid, Glock se souvient du weekend très particulier qu’il vivait à Singapour : d’un côté la joie de monter sur le podium avec Toyota, de l’autre l’incertitude qui régnait avec le retrait très probable de son équipe en fin d’année.
"Il y avait clairement de l’inquiétude. Mais je discutais avec Renault à ce moment là. Ils étaient très intéressés à l’idée de me signer aux côtés de Robert Kubica. C’était une situation assez étrange jusqu’à Abou Dhabi."
"Bien sûr, c’était super de remonter sur le podium à Singapour. Il y avait de l’insécurité en raison du futur de Toyota, mais d’un autre côté je parlais avec Renault et j’étais confiant qu’ils me signent pour 2010."
Un coup de fil qui a tout changé
Sauf qu’à Abou Dhabi 2009, et alors que Glock semblait n’avoir plus qu’à signer son contrat chez Renault, un acteur de dernière minute est venu se mêler aux négociations : McLaren, qui songeait aussi à l’enrôler.
L’équipe de Woking demandait ainsi au pilote allemand d’attendre quelques jours avant de s’engager avec l’écurie française. Mais finalement, elle ne lui donna plus aucun signe de vie et Glock perdait ainsi tout espoir d’obtenir un baquet compétitif pour la saison 2010.
Au sujet du contrat presque signé avec Renault, "nous avions eu un entretien au Japon et tout semblait fait. Et vous savez, à partir de là, c’est aux avocats de s’occuper des contrats et de ces choses-là."
"Mais à Abou Dhabi, je recevais un appel de McLaren alors que je regardais la course (Glock avait manqué les trois dernières courses de la saison 2009 pour cause de blessure). Le plan était d’accepter l’offre de Renault, mais McLaren me disait qu’ils étaient intéressés et qu’ils voulaient discuter avec moi."
"Je devais donc parler avec McLaren qui, en raison du soutien de Mercedes, était intéressé par la venue d’un pilote allemand. Le tout en restant proche de Renault, le contrat devant être signé très bientôt."
"Et puis ils (McLaren) m’ont demandé si je pouvais repousser l’échéance de mon choix d’un ou deux jours afin que nous puissions discuter. C’est donc ce que je faisais et je remettais la signature du contrat avec Renault à plus tard."
"Le plan était ainsi que je me rende en Angleterre afin de rencontrer les dirigeants de McLaren. Mais le mardi, pour une raison que j’ignorais, je n’avais plus aucune nouvelle de leur part."
"Toyota décidait finalement de se retirer de la Formule 1, avant que Renault n’en fasse de même et je me retrouvais donc sans rien entre les mains. Alors, aurais-je dû signer... j’aurais pu signer avec Renault le dimanche à Abou Dhabi."
"J’avais un très bon contrat entre les mains puis plus rien"
L’écurie Renault F1 était en effet reprise par le groupe Genii Capital pour la saison 2010, mais ça n’enlève rien aux regrets de Glock, car son contrat aurait tout de même pu être valable s’il avait bien signé pour l’équipe d’Enstone fin 2009.
"Ils décidaient bien sûr de partir, la question est de savoir si j’aurais pu être dans l’équipe lorsque Genii Capital prenait le contrôle en 2010. Je pense que le contrat aurait été valide, mais nous ne le saurons jamais."
"Mais c’était une situation très difficile pour moi. J’avais un très bon contrat entre les mains, puis il y avait ce coup de téléphone et on me demandait de repousser ma décision, et soudainement je n’avais plus rien."
"Il faut dire qu’à l’époque, McLaren signait Vodafone en tant que sponsor titre et voulait deux pilotes britanniques, à savoir Lewis Hamilton et Jenson Button. Je me suis ainsi retrouvé sans aucun accord. Il n’y avait soudainement plus aucune discussion, plus personne ne répondait au téléphone."
Pour la saison 2010, Renault (l’équipe avait tout de même gardé son nom avant de devenir Lotus en 2011) engageait finalement le Russe Vitaly Petrov aux côtés de Robert Kubica.
Quant à Timo Glock, il n’eut d’autre choix que de signer pour Virgin Racing, l’une des trois nouvelles écuries en F1 cette année-là. Mais en trois saison disputées avec la très modeste structure, qui deviendra par la suite Marussia, l’Allemand ne marquera plus le moindre point dans la discipline jusqu’à fin 2012 avant de la quitter par la petite porte.
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