Comment le service militaire a fait de Bottas un meilleur pilote F1
Allumer des feux à -30 degrés dehors…
Le grand public l’ignore peut-être trop, mais la F1 est un sport particulièrement exigeant physiquement – et pas seulement pour les muscles du cou. Les pilotes peuvent se blesser, en sortant de piste bien sûr, mais aussi simplement en passant sur un vibreur. C’est ce qui se passa pour Valtteri Bottas en 2015, victime d’un vibreur trop agressif à Melbourne.
Avant la deuxième moitié de saison, le pilote Mercedes, qui a beaucoup insisté sur sa préparation mentale par le passé, rappelle aussi toute l’importance de la préparation physique dans le sport.
« C’est physique, c’est sûr. Plus vous passez d’années dans ce sport, en monoplace et surtout en Formule 1, plus votre corps s’habitue, mais comme nous avons 23 courses et des essais, cela vous pèse. Évidemment, les week-ends de course sont un bon entraînement en soi, pour renforcer les parties de votre corps utilisées en permanence. Mais à part ça, quand j’ai du temps libre, je m’entraîne tous les jours. »
« J’aime le cardio, donc je fais beaucoup de sports comme le vélo ou la course à pied, mais je fais aussi de la musculation quand je peux. Pendant la trêve, nous nous entraînons encore plus, parfois deux fois par jour, car il faut absolument être en forme. Mais comme je l’ai dit, plus vous courez, plus vous vous habituez à toutes les forces G que nous subissons lorsque nous prenons les virages tour après tour. »
Valtteri Bottas a notamment pu parfaire sa forme physique durant son service militaire, ce qui l’a amené au rang de caporal dans l’armée. Il revient sur cette expérience dont il profite encore des bienfaits cette année.
« C’était pendant l’hiver entre 2008 et 2009. J’ai eu l’impression que cela m’a fait passer du statut de garçon à celui d’homme. Vous en apprenez définitivement plus sur vous-même. On apprend aussi à travailler en équipe et à tirer profit de la possibilité de travailler pour quelque chose de plus grand en tant que groupe. »
Et visiblement le service militaire finlandais n’a rien d’une partie de plaisir, étant donné les conditions extrêmes parfois rencontrées !
« Je n’ai pas vraiment appris à conduire, mais j’ai appris à tirer et à allumer des feux par - 30 degrés pendant l’hiver finlandais. Bien sûr, j’ai appris une certaine forme de discipline en plus d’un tas d’expériences cool, et cela a définitivement mis les choses en perspective. »
« Je me souviens que nous avions ce programme d’entraînement dans la forêt pendant deux semaines d’affilée et que nous devions dormir dans ces conditions glaciales. Une fois de retour au camp de base, je me suis senti tellement heureux rien qu’en étant dans un vrai lit dans une chambre. »
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