Comment Lawson s’est vite senti à l’aise pour son premier GP en F1

Liam Lawson est arrivé en F1 par un week-end très compliqué, marqué par des débuts le samedi et une météo catastrophique à Zandvoort. La semaine suivante, à Monza, le remplaçant d’AlphaTauri a pu découvrir réellement un week-end de Grand Prix, avec moins d’inconnues et donc plus d’aisance.

"Les trois séances d’essais ont permis d’améliorer la situation" raconte Lawson. "Après les EL1, j’étais à quelques dixièmes, mais je savais que j’avais les EL2 pour combler l’écart, et après les EL, j’étais encore à quelques dixièmes, mais je savais que nous avions le temps d’y arriver."

"Je pense que c’est ce qui a fait la plus grande différence. Lors des qualifications, je me suis senti à l’aise. Je savais exactement où nous en étions avec la voiture, ce que nous changions, donc un bien meilleur sentiment qu’à Zandvoort."

Des conseils de Ricciardo et Verstappen

Il admet que le tracé particulier a été une aide pour se familiariser avec la voiture : "Je pense que cela aide vraiment. C’est plus un week-end où, pour tout le monde, c’est un peu différent et comme je n’avais jamais vraiment piloté, cela n’avait pas vraiment d’importance que nous ayons un appui aéro élevé ou faible."

"Pour moi, j’apprenais la voiture en partant de zéro. Je pense que dans ce sens, oui, c’était potentiellement mieux et je pense que c’est utile pour le week-end, mais je pense que c’est le fait d’avoir tout ce temps d’entraînement qui a fait la plus grande différence."

Il n’a pas pu avoir de conseils de Daniel Ricciardo à Monza, mais il en avait eu beaucoup à Zandvoort, et il a également reçu des propos rassurants de Max Verstappen durant son premier week-end complet.

"Daniel nous a beaucoup aidés à Zandvoort. Avant qu’il ne parte pour son opération, il était encore sur le circuit vendredi soir et je lui ai parlé. Il a été très, très gentil à ce sujet. Et aussi, surtout à Monza, Max m’a dit d’essayer de profiter de la course, de ne pas trop y penser, d’être aussi détendu que possible. Pour être honnête, il a toujours été très sympa avec moi."

Il ne faut pas "réfléchir trop"

La pression peut évidemment être un facteur de difficulté pour un pilote de F1, et Lawson reconnait qu’il ne fallait surtout pas qu’il pense trop à ce qu’il était en train de faire.

Pour être rapide, il faut être parfaitement à la limite partout, au freinage, dans les virages, à la vitesse des courbes, aux sorties, à la limite absolue de l’adhérence. Lorsque vous vous mettez trop de pression, que vous réfléchissez trop ou que vous essayez trop fort, vous dépassez cette limite et cela devient très difficile."

"Sur le plan opérationnel, en Formule 1, on change tellement de choses que si l’on se met trop de pression, si l’on est très axé sur les résultats et que l’on essaie de savoir exactement où l’on doit être, alors on se met encore plus de pression et on a du mal à faire tous les changements nécessaires. C’est plus facile si l’on est détendu et à l’aise."

Son départ lui avait fait perdre quelques places et le Néo-Zélandais s’était agacé de ne pas avoir parfaitement négocié cette phase cruciale de la course. Il révèle que ses habitudes de travail en Super Formula ne lui ont été d’aucune aide, et qu’elle l’a même handicapé.

"En fait, c’est la procédure inverse de celle que j’ai au Japon pour la Super Formula. Avec tous les essais de départs que nous faisons, je suis évidemment beaucoup plus détendu et c’est beaucoup plus facile, et je peux faire la procédure d’arrêt sans problème. Mais sur la grille, c’était mon premier vrai départ en F1."

"À Zandvoort, j’étais en fond de grille, donc ça n’avait pas vraiment d’importance, mais à Monza, j’étais dans une position correcte et c’est une pression élevée. Si je ne pense pas à la procédure complète, j’ai naturellement recours à mon ancienne procédure au Japon, ce qui était très frustrant parce qu’à la fin, nous avons terminé à quelques secondes des points."