Comment Hill a changé la perception du pilote d’essais en F1
Après sa promotion inattendue chez Williams
Damon Hill estime qu’il est le premier pilote d’essais et de réserve à s’être "converti" comme titulaire dans l’histoire de la Formule 1.
Le champion du monde 1996 débutait avec l’équipe Brabham en 1992, année durant laquelle il ne marquait pas le moindre point. Il disputait dans le même temps des essais pour Williams, ce qu’il faisait déjà en 1991.
Et alors que Nigel Mansell et Ricardo Patrese quittaient tous les deux Williams, Hill se retrouvait propulsé comme titulaire aux côtés d’Alain Prost pour la saison 1993.
"En un rien de temps, je suis passé du statut personne sans travail à pilote d’essais pour Williams," raconte Hill. "Ensuite, il a suffi que Nigel Mansell décide qu’il ne voulait plus courir pour Williams et soudainement, je me retrouvais aux côté d’Alain Prost."
"Vous êtes un peu comme un vautour, assis sur une branche en attendant que quelqu’un glisse sur une peau de banane. Ce n’est évidemment pas ce que vous souhaitez, mais si quelqu’un contracte par exemple le Covid, il ne peut peut pas piloter et vous vous retrouvez dans la voiture. C’est ainsi."
Vainqueur à trois reprises en 1993, Hill perdait le titre face à Michael Schumacher en 1994 et 1995 avant d’être finalement sacré en 1996.
Sa réussite après avoir été essayeur et réserviste lui fait dire qu’il a été à l’origine d’un tournant en F1.
"A l’époque, être pilote d’essais était considéré comme un emploi sans avenir. En gros, cela signifiait que vous aviez échoué à devenir pilote de course. J’ai vraiment été le premier à me ’convertir’, même si je suis sûr que des historiens me reprendront sur ce point."
"Après ça, être pilote d’essais ou de réserve est devenu quelque chose de recherché. Auparavant, vous ne faisiez littéralement que des essais."
"Ce qui était légèrement étrange dans mon cas, c’est que j’étais l’un des rares personnes à avoir déjà travaillé sur ces étranges voitures actives."
"Je pense que c’est ce qui m’a permis d’obtenir le volant, car j’étais familier avec la monoplace, je connaissais les ingénieurs et le système, tandis que les autres pilotes ont dû s’y adapter."
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