Combativité et bonne stratégie : comment Hamilton a décroché son 104e succès en F1

Il pense que Norris aurait gagné en s’arrêtant plut tôt

Par Paul Gombeaud

8 juillet 2024 - 07:30

Lewis Hamilton a retrouvé le chemin de la victoire à Silverstone hier, lui qui ne s’était plus imposé en Formule 1 depuis la saison 2021.

Le pilote Mercedes F1 s’est ainsi imposé pour la neuvième fois à domicile, nouveau record sur un même tracé, et nous a bien sûr offert la belle histoire du weekend.

"Quelqu’un vient de me dire que ça faisait 946 jours ou quelque chose comme ça depuis la dernière victoire. Et, vous savez, c’est vraiment un défi, ça a été une période difficile évidemment depuis 2021 avec une voiture avec laquelle nous n’avons pas été en mesure de nous battre ces deux dernières années. Je pense que cela a été incroyablement difficile mentalement mais tout le monde dans l’équipe a continué à travailler dur, j’ai réussi à garder la tête froide, et puis avec tout ce qui s’est passé cette année, avec tant d’émotions, évidemment en annonçant que je partais et en même temps en commençant avec une voiture avec laquelle nous ne nous sentions pas capables de gagner, pour finalement être dans une position où nous gagnons et non seulement cela, mais au Grand Prix de Grande-Bretagne devant mon public, il y a.... Honnêtement, c’est un honneur incroyable de monter sur la plus haute marche du podium et d’entendre mon hymne national. C’est la première fois que cela m’arrive. Et puis ma famille est là."

La foule hurlait son bonheur lors des derniers tours alors qu’il devenait de plus en plus évident que Hamilton allait renouer avec le succès, et le pilote britannique lui a rendu hommage.

"La voiture est si bruyante, c’est si difficile de les entendre, mais je pouvais voir la ferveur et la sentir. Vous savez, quand vous passez le virage 7, qui est très long, et que vous voyez les gars sur la gauche, ou dans les deux derniers virages, vous pouvez aussi voir cette foule incroyable, ou dans le virage 15. C’est vraiment, vraiment un sentiment incroyable d’être sur cette piste. C’est le meilleur circuit pour moi, personnellement. Je pense que c’est le meilleur circuit au monde. Mais il y a aussi les fans à Stowe. Ce virage est incroyable."

L’undercut sur Norris a été "la clé" dans ce succès

Cette victoire a été obtenue dans des conditions particulièrement difficiles, alors que la piste a été sèche, mouillée, puis séchante. Et Hamilton se réjouit du fait que sa F1 ait été performante dans tous les cas, notamment lors du dernier relais.

"J’avais du sous-virage en fin de premier relais, mais je gérais, parce qu’on ne savait pas ce qui allait se passer avec la météo. En fait, j’avais prévu d’aller très loin. J’étais censé tenir beaucoup plus longtemps que George. Il avait un très bon rythme, et il essayait, évidemment, de m’empêcher d’être dans son DRS. Et puis j’ai vu que la pluie arrivait. Et quand la pluie est arrivée, j’ai su que c’était le moment de bondir. Et puis les McLaren sont arrivées. Je n’arrivais pas à y croire. Je n’arrivais pas à comprendre comment elles avaient pu générer autant de chaleur dans leurs pneus, ou peut-être est-ce dû à l’aérodynamique ou à autre chose. Mais j’ai essayé de m’accrocher. Et puis évidemment, le dernier relais, je pense que nous l’avons géré parfaitement. Ressortir devant Lando a vraiment été la clé et l’équipe a fait un excellent travail avec l’arrêt au stand également."

"Les conditions étaient vraiment délicates parce que c’était mouillé du virage 14 au virage 15, puis sec par endroits, le virage 9 était sec. Tout le côté gauche avait du graining et je suis presque sûr que Lando aussi. Au début, c’était vraiment difficile de réduire l’écart. Puis j’ai évidemment commencé à réduire l’écart avec lui. Mais je pense qu’avec ces pneus, c’était littéralement... Ça commençait à s’assécher et il s’agissait juste d’essayer de trouver le bon timing. Et je pense que si Lando s’était arrêté avant nous, il aurait été très, très, très difficile de passer. Et je pense que le moment où je suis sorti du virage 15, où je suis entré et où il est resté en dehors, je savais que c’était le moment où j’allais avoir la chance de le distancer."

"Et après cela, j’ai été capable de le garder derrière moi. Je le voyais dans mes rétroviseurs à la sortie d’un virage particulier et je le voyais juste là. De temps en temps, il faisait un tour très rapide et je n’arrivais pas à suivre leur rythme. Et puis à la fin, évidemment, quand Max a commencé à se rapprocher, j’essayais de maintenir l’écart à trois secondes. Et les pneus ont commencé à lâcher un peu vers la fin. Je pense donc que c’était la distance parfaite d’un relais. Si nous avions eu cinq tours de plus, je ne sais pas si nous aurions tenu le coup, mais je suis reconnaissant d’avoir pu le faire."

Mercedes F1 a donc remporté deux victoires consécutives après celle obtenue par Russell en Autriche, ce qui n’était plus arrivé depuis 2021.

"Oui, je suis extrêmement reconnaissant envers tous les membres de l’équipe. Je pense que c’est un coup de chapeau à tout le monde. Niki (Lauda) lui tirerait certainement son chapeau, mais tous ceux qui ont continué à travailler dur, tous ceux qui, dans le garage, ont continué à se montrer chaque week-end et à ne pas se laisser abattre par les résultats. Je pense que la victoire de George la semaine dernière était incroyable, mais elle n’était pas due à un rythme pur et je pense que ce week-end, c’était la première fois que nous l’avons obtenue grâce à un rythme pur."

La prochaine course aura lieu en Hongrie, où Hamilton s’est imposé huit fois. Peut-il viser un neuvième succès sur ce tracé également dès cette année ?

"Vous savez, j’adore la Hongrie. Donc j’ai vraiment hâte d’y aller. C’est aussi dû à la trajectoire sur laquelle nous sommes et le fait que, vous savez, la voiture commence à vraiment, vraiment prendre vie."